"IL EST PLUS FACILE DE DUPER LES GENS QUE DE LES CONVAINCRE QU’ILS ONT ÉTÉ DUPÉS." MARK TWAIN - 1835-1910

Note : Bien sûr, la première réaction de certains sera de dédaigner ces écrits sous prétexte qu’ils ne sont pas bibliques ! Si vous arrivez à passer ce cap, vous allez comprendre des choses surprenantes émanant de l’esprit de pauvres humains imparfaits et pêcheurs. Pour vous y encourager et vous délivrer de vos premières appréhensions voici ce que dit la Bible de ce qui peut vous "chatouiller les oreilles", et vous amener à vous détourner de votre foi de Témoin de Jéhovah, et de la puissance des Écritures de Dieu :

"CAR JE SUIS CONVAINCU QUE NI MORT NI VIE, NI ANGES NI GOUVERNEMENTS, NI CHOSES PRÉSENTES NI CHOSES À VENIR, NI PUISSANCES, NI HAUTEUR NI PROFONDEUR, NI AUCUNE AUTRE CRÉATION NE POURRONT NOUS SÉPARER DE L'AMOUR DE DIEU QUI EST EN CHRIST JÉSUS NOTRE SEIGNEUR". ROMAIN 8:38 ET 39. LES SAINTES ÉCRITURES - TRADUCTION DU MONDE NOUVEAU. 

Croyez-vous que ces quelques écrits le pourront ou votre foi est-elle si faible ?

 

Le webmaster

 

Un esprit conditionné par un système ne peut jamais voir la vérité

 

Vous pouvez constater que ceux qui poursuivent un système, qui conduisent l’esprit dans certaines pratiques, conditionnent évidemment l’esprit selon cette formule ; de ce fait, l’esprit n’est pas libre.

C’est uniquement l’esprit libre qui peut découvrir, non un esprit conditionné selon un quelconque système, qu’il soit Oriental ou Occidental. Le conditionnement est le même, quelque soit le nom que vous puissiez lui donner. Pour voir la vérité, il doit y avoir liberté, et un esprit qui est conditionné par un système ne peut jamais voir la vérité.

 

Oeuvre collectées, Vol. VI - 211.

 

 

 

La société conditionne l'individu, et ce conditionnement prend la forme de l’amélioration de soi

 

Nos religions ne nous aident pas à comprendre ce qui est réel parce qu’elles sont essentiellement basées, non sur l’abandon du soi, mais sur l’amélioration, le raffinement du soi, ce qui est la continuité du soi sous différentes formes. Très rares sont ceux qui échappent à la société, pas à ses pièges extérieurs, mais à toutes les implications d’une société fondée sur l’acquisition, l’envie, la comparaison, la compétition. Cette société conditionne l’esprit à un modèle particulier de pensée, le modèle de l’amélioration de soi, de l’ajustement de soi et du sacrifice de soi, et seuls ceux qui sont capables de se détacher de tout ce conditionnement peuvent découvrir ce qui n’est pas mesurable par l’esprit.

Ainsi, partout la société conditionne l’individu, et ce conditionnement prend la forme de l’amélioration de soi, qui est en réalité la perpétuation du «moi», de l’égo, sous différentes formes. L’amélioration personnelle peut être grossière, ou très très raffinée lorsqu’elle devient la pratique de la vertu, de la bonté, le soit-disant amour de son voisin, mais dans son essence c’est la continuité du «moi», qui est un produit des influences conditionnantes de la société. Tout votre effort concourt à devenir quelque chose - que ce soit ici, si vous pouvez le faire, ou sinon, dans un autre monde - mais c’est le même désir, le même effort pour maintenir et continuer le soi.

 

Œuvres collectées, Vol. IX - 83

 

 

 

L’ordre ne consiste pas à suivre un chemin tout tracé. Il naît de votre compréhension du désordre, non seulement au-dehors, mais aussi en vous-même

 

Étymologiquement, discipline signifie l’acte d’apprendre : ce n’est pas une soumission mécanique, comme dans l’acception actuelle du terme. Ce dont il est ici question, c’est au contraire d’un esprit libre de tout contrôle et capable d’apprendre. Dès lors qu’on apprend, toute forme de contrôle est superflue. Autrement dit, apprendre, c’est agir. Tout esprit désireux d’explorer la nature de la méditation est forcément toujours en train d’apprendre, et cet apprentissage permanent suscite un ordre qui lui est propre.

L’ordre est nécessaire à la vie. L’ordre, c’est la vertu. En termes de comportement, l’ordre est synonyme de droiture. Ce n’est pas l’ordre forcé, dicté par la société, par une culture, un milieu, ou par la contrainte ou l’obéissance. L’ordre ne consiste pas à suivre un chemin tout tracé. Il naît de votre compréhension du désordre, non seulement au-dehors, mais aussi en vous-même. Il naît de la négation du désordre. Nous devons donc prendre acte du désordre qui règne dans notre vie, de nos contradictions internes, de nos désirs antagonistes qui font que nous disons une chose et en faisons une autre, tout en songeant à une troisième. C’est en examinant le désordre, en le comprenant, en y étant attentif, c’est en ayant une conscience sans choix du désordre que l’ordre advient, naturellement, aisément, sans effort. Cet ordre-là est une nécessité absolue.

 

Cette lumière en nous. La vraie méditation. Page 125. L’illumination n’est pas localisable. Editions Stock - 2000.

 

 

 

Pour aimer, il faut être libre

 

L’amour a probablement totalement disparu de ce monde. L’amour implique la générosité, la sollicitude, de ne pas faire de mal à autrui, de ne pas le faire se sentir coupable, d’être généreux, courtois, de se comporter de telle sorte que la compassion inspire nos paroles et nos actes.

Il est bien sûr impossible d’avoir de la compassion quand on appartient aux institutions religieuses organisées. Celles-ci sont étendues, puissantes, traditionnelles et dogmatiques. Elles insistent sur la foi.

Pour aimer, il faut être libre. Cet amour n’est pas le plaisir, le désir, le souvenir des choses passées. L’amour n’est pas l’opposé de la jalousie, de la haine et de la colère.

Tout cela peut paraître utopique, idéaliste, un état auquel l’homme ne peut qu’aspirer. Mais si vous croyez cela, vous continuerez à tuer. L’amour est aussi vrai, aussi fort que la mort.

Il n’a rien en commun avec l’imagination, le sentiment ou le romantisme, pas plus, naturellement, qu’avec le pouvoir, la situation ou le prestige. Il est aussi puissant que la mer, aussi immobile que ses eaux. Il est aussi abondant et fort que le courant d’un fleuve qui se déverse à l’infini et coule sans fin, sans commencement.

 

De la nature et de l’environnement. Pages 94 et 95. Dernier journal, le mardi 26 avril 1983. Editions du Rocher - 1994.

 

 

 

L’individu est détruit par la compulsion

 

Les religions organisées, les croyances organisées, et les états totalitaires sont très semblables car ils veulent tous détruire l’individu par la compulsion, la propagande et par diverses formes de coercitions. La religion organisée fait la même chose, elle le fait simplement d’une manière différente. Ainsi, vous devez accepter, vous devez croire, vous êtes conditionnés.

La tendance globale à la fois du communisme et des organisations prétendues spirituelles est de mouler l’esprit selon un modèle particulier de comportement parce que l’individu laissé à lui-même devient rebelle. Ainsi, l’individu est détruit par la compulsion, par la propagande, il est contrôlé, dominé, pour le bien de la société, pour le bien de l’Etat et ainsi de suite.

Les prétendues organisations religieuses font de même, juste avec un peu plus de méfiance, un peu plus de subtilité, parce que, là encore, les gens doivent croire, doivent réprimer, doivent contrôler, et tout le reste. Le processus global consiste à dominer le soi sous une forme ou sous une autre. Par la compulsion, c’est l’action collective qui est recherchée.

C’est ce que veulent la plupart des organisations, que ce soient les organisations économiques ou religieuses. Elles veulent une action collective, ce qui signifie que l’individu doit être détruit. Finalement, cela ne peut vouloir dire que cela. Vous acceptez le Communisme, la théorie Marxiste ou les doctrines Hindoues, Bouddhistes ou Chrétiennes, et par conséquent vous espérez provoquer une action collective.

 

Œuvres collectées, Vol. VI - 279.

 

 

 

La perception apporte sa propre action

 

Voir ce qui est, est réellement ardu. Comment peut-on clairement observer ? Une rivière qui rencontre un obstacle n’est jamais calme ; la rivière brise l’obstacle par sa masse ou passe au dessus, ou trouve un passage par dessous ou le contourne ; la rivière n’est jamais immobile ; elle ne peut faire autrement qu’agir. Elle se révolte, si nous pouvons ainsi dire, intelligemment.

On doit se révolter intelligemment et accepter ce qui est avec intelligence. Pour percevoir ce qui est, il doit y avoir l’esprit d’une révolte intelligente. Ne pas se laisser abuser par une apparence nécessite une certaine intelligence ; mais généralement on est si désireux d’obtenir ce que l’on veut, que l’on se précipite contre l’obstacle. ; ou on se casse contre lui ou on s’épuise à lutter contre lui.

Voir la corde en tant que corde ne nécessite pas de courage, mais prendre la corde pour un serpent et alors l’observer nécessite du courage. L’on doit douter, toujours chercher, voir le faux pour le faux. On obtient la puissance de voir clairement par l’intensité de l’attention ; vous verrez que cela viendra.

On doit agir ; la rivière n’est jamais statique, elle est toujours active. L’on doit être dans un état de négation, pour agir ; cette négation intense apporte sa propre action positive. Je pense que le problème est de voir clairement, et alors cette perception intense apporte sa propre action. Quand il y a souplesse il n’y a aucune question de vrai et de faux.

On doit être très clair avec soi-même. Alors je vous assure que tout devient clair ; soyez clair et vous verrez que les choses apparaîtront distinctement sans que vous ayez à faire quoi que ce soit à ce propos. La vérité n’est pas ce qu’on désire.

Il doit y avoir complète révolution, pas seulement dans les grandes choses, mais dans les petites de la vie quotidienne.

 

Lettre à une jeune amie - 10 (Biographie : Krishnamurti, une vie - Pupul Jayakar).

 

 

 

C’est seulement un esprit confus qui choisit

 

Il y a parmi les concepts fallacieux celui qui prétend que l’homme est libre. Bien sûr, l’homme est libre de ses choix, mais quand il choisit, il est déjà dans la confusion. Quand vous voyez quelque chose vraiment clairement, vous ne faites pas de choix. S’il vous plaît observez ce fait en vous-même. Quand vous voyez quelque chose très clairement, où est la nécessité de choisir ? Il n’y a pas de choix. C’est seulement un esprit confus qui choisit, qui dit :« Ceci est bon, ceci est mauvais, je dois faire cela parce que c’est juste », et ainsi de suite, pas un esprit clair et précis qui voit directement les choses. Pour un tel esprit il n’est pas de choix.

Voyez-vous, nous disons que nous choisissons et que de ce fait, nous sommes libres. C’est l’une des absurdités que nous avons inventée, car fondamentalement, nous ne sommes pas libres du tout. Nous sommes conditionnés, et il faut une compréhension énorme de ce conditionnement pour être libre.

 

Oeuvre collectées, Vol. XVII - 270.

 

 

 

Ils pensent savoir ce qui est bon pour l’homme

 

Il me semble que le monde entier cherche à capturer l’esprit humain. Nous avons créé le monde psychologique de la relation, le monde dans lequel nous vivons, et celui-ci nous contrôle en retour, modelant notre pensée, nos activités, notre être psychologique. Chaque organisation politique et religieuse, vous le constaterez, en a après l’esprit de l’homme - dans le sens de vouloir le capturer, le façonner selon un certain modèle.

Les élites dirigeantes du monde communiste conditionnent de manière évidente l’esprit de l’homme dans toutes les directions, et c’est également vrai des religions organisées à travers le monde, qui depuis des siècles ont essayé de façonner la manière de penser de l’homme. Chaque groupe spécialisé, qu’il soit religieux, séculier, ou politique, tâche d’attirer et de maintenir l’homme à l’intérieur du modèle que ses livres, ses chefs, le petit groupe qui détient la puissance pensent être bon pour lui.

Ils pensent qu’ils connaissent le futur ; ils pensent qu’ils connaissent ce qui est ultimement bon pour l’homme. Les prêtres, avec leur soit-disant autorité religieuse, aussi bien que les puissants de ce monde - qu’ils soient à Rome, à Moscou, en Amérique, ou n’importe où - tous essayent de contrôler le processus de pensée de l’homme, n’est-ce pas ? Et la plupart d’entre nous acceptent avec empressement une certaine forme d’autorité et se soumettent à elle. Ils sont très peu ceux qui échappent à l’emprise de ce contrôle organisé de l’homme et de sa pensée.

 

Œuvres collectées, Vol. X - 98.

 

 

 

Si vous arrêtiez de croire, vous pourriez perdre votre emploi, vous pourriez découvrir soudain que vous n’êtes personne

 

La croyance n’est pas la réalité. Vous pouvez croire en Dieu, mais votre croyance n’a pas plus de réalité que celle de l’homme qui ne croit pas en Dieu. Votre croyance est le résultat de votre arrière-plan personnel, de votre religion, de vos peurs, et l’incroyance du communiste et d’autres est également le résultat de leur conditionnement. Pour trouver ce qui est vrai , l’esprit doit être libre de la croyance comme de l’incroyance.

Je sais que vous souriez et que vous approuvez, mais vous continuerez toujours à croire parce que c’est tellement plus commode, tellement plus respectable et sécurisant. Si vous arrêtiez de croire, vous pourriez perdre votre emploi, vous pourriez découvrir soudain que vous n’êtes personne. C’est être libre de la croyance qui compte, et non votre sourire et votre approbation dans cette pièce.

 

Oeuvre collectées, Vol. VIII - 294.

 

 

 

Comment pouvez-vous penser à quelque chose que vous ne connaissez pas ?

 

Interlocuteur : Le fait de penser à Dieu ne participe-t-il pas à l’avènement de sa réalisation ?

Krishnamurti : Peut-on vraiment penser à Dieu, le concevoir ? Peut-on être convaincu de son existence par la lecture de témoignages ? L’athée, lui aussi, a ses témoignages probants ; il a probablement étudié tout autant que vous, et il affirme que Dieu n’existe pas.
Vous croyez qu’il existe, lui non ; vous avez tous deux une croyance, et vous passez tous deux votre temps à penser à Dieu. Mais avant de réfléchir à quelque chose qu’on ne connaît pas, il faut d’abord découvrir ce qu’est penser, ne croyez-vous pas ? Comment pouvez-vous penser à quelque chose que vous ne connaissez pas ?
Peut-être avez-vous lu la Bible, la Bhagavad Gîtâ, ou d’autres textes dans lesquels des auteurs érudits ont très habilement décrit ce qu’est Dieu, affirmant ceci ou réfutant cela, et pourtant, tant que vous ne connaîtrez pas le processus de votre pensée, la notion que vous avez de Dieu risque fort d’être stupide, et en général elle l’est. Vous pouvez rassembler force témoignages en faveur de l’existence de Dieu, et écrire à ce sujet des articles très intelligents, mais il est évident que la première question qui se pose est celle-ci : comment savez-vous que ce que vous pensez est vrai ? La pensée peut-elle jamais donner accès à l’expérience de ce qui est inconnaissable ? Ce qui ne signifie pas que vous deviez forcément, sur le plan émotionnel, sentimental, accepter n’importe quelle niaiserie au sujet de Dieu.

 

A propos de Dieu. Pages 193 et 194. Ojai, le 21 août 1955, questions. Editions S.