LES INDULGENCES DE LA WATCHTOWER

“Ce Mémorial sera-t-il le dernier ? (1 Cor. 11:26). Nous ne le savons pas. Ce que nous savons, c’est que lorsqu’il sera passé, une occasion unique de montrer notre reconnaissance sera passée aussi.”
La question posée dans cet extrait du Ministère du Royaume des Témoins de Jéhovah, examiné la semaine du 17 mars 2014, sonne comme un rappel des troupes. Il est d'ailleurs plus que souhaitable pour le Collège Central de la Watchtower que la fin du monde méchant, “Harmaguédon”, survienne avant la fin de l'année 2014, qui marque le centenaire de “la génération qui ne doit pas passer”et ce pas seulement pour sa crédibilité en matière de prophéties...

Comme le démontrent les mesures drastiques mises en œuvre ces dernières années par la Watchtowerl'avenir financier est au centre des préoccupations des dirigeants de la multinationale théocratique. Ce n'est pas Samuel Herd, membre décisionnaire du Collège Central qui nous dira le contraire, si on en juge ces propos extraits de son discours enflammé “Etes-vous prêts pour franchir la ligne d’arrivée ?”
 
Samuel HERD
“Lorsque Jésus viendra sur son trône glorieux, il nous jugera vous et moi à ce moment de l’histoire selon que nous serons déjà, une brebis ou une chèvre. Vous et moi nous ne pourrons ajuster, modifier ou arranger le verdict rendu à ce moment précis. (...) Parce qu'alors, lorsque cela surviendra, tout ce que vous aurez été sera présenté dans cette salle d’audience et Jésus jugera à ce moment-là, un point c’est tout. Vous et moi ne modifierons rien du tout. Pas un iota ! Ce sera fini ! Le verdict sera rendu, ce sera clair et net. Vous serez soit une brebis soit une chèvre. Vous ne pourrez rien changer au jugement. C’est une affaire grave ! (...)”
“Oh ! Quel moment merveilleux ce sera frères ! Si vous et moi avons travaillé dur, si nous nous sommes exercés, si nous avons coopéré, alors nous pourrons-nous dire : "Tu sais, je suis ravi d’avoir utilisé tout mon argent pour la Salle du Royaume et je m’y suis assis et j’ai été enseigné. J’étais assis dans ce cours de survie à Armageddon qu’ils tenaient à la Salle du Royaume. Il y avait des cours le mardi, le jeudi, le dimanche, j’étais présent au tout dernier d’entre eux. Maintenant je me prépare à passer Armageddon, je suis assuré d’avoir correctement été enseigné, je suis entraîné pour la course et je suis prêt pour Armageddon parce que j’ai utilisé tout ce dont je disposais pour soutenir la cause du Royaume. J’ai utilisé mes fonds, je n’ai pas essayé de garder quoique ce soit, sachant que l’argent ne serait plus d’aucune utilité." ”

“Ah ! Vous riez un bon coup parce que vous savez que vos moyens financiers auront été utilisés pour honorer et louer Jéhovah, tandis que tous ces autres qui auront gardé les leurs vont voir les bourses s’effondrer, ils verront probablement des dollars volant dans les rues comme de vulgaires feuilles de papier ! Les vôtres auront servi au jour le jour pour honorer Jéhovah.”

Johann TETZEL
Qui aurait vécu en Allemagne au début du XVIème siècle ne manquerait pas de trouver une étonnante analogie entre le discours de Samuel Herd et celui d'un moine particulièrement éloquent de l'époque, Jean Diezel ou Johann Tetzel, commissaire apostolique en chef de l'Eglise, qui, depuis l'an 1502, remplissait l'office de marchand d'indulgences pour le salut des âmes en haranguant la foule des fidèles :
“ Les indulgences sont le don le plus précieux et le plus sublime de Dieu... A l'instant même que la pièce de monnaie retentit au fond du coffre-fort, l'âme part du purgatoire et s'envole délivrée dans le ciel. Ô gens imbéciles et presque semblables aux bêtes, qui ne comprenez pas la grâce qui vous est si richement présentée !... Maintenant le ciel est partout ouvert !... Refuses-tu à cette heure d'y entrer ? Quand donc y entreras-tu ? ... Maintenant tu peux racheter tant âmes ! Homme dur et inattentif ! Avec douze gros (gros = pièces de monnaie) tu peux tirer ton père du purgatoire, et tu es assez ingrat pour ne pas le sauver ! Je serai justifié au jour du jugement mais vous, vous serez punis d'autant plus sévèrement, pour avoir négligé un si grand salut. Je le déclare, quand tu n'aurais qu'un seul habit, tu serais obligé de l'ôter et de le vendre, afin d'obtenir cette grâce.”
Et pour terminer, montrant le coffre-fort où l'on recevait l'argent, Johann Tetzel concluait d'ordinaire son pathétique discours en adressant à trois reprises au peuple cet appel pressant :
“Apportez ! Apportez ! Apportez !”

[Ici-bas vous est présenté un extrait d'une lettre adressée à tous les "collèges d'anciens". Lisez attentivement la dernière phrase de cette lettre, c'est sidérant !]       
Le webmaster

Intégralité du discours et version audio sur http://www.aggelia.be/herd.html

 

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