1914 ET LE TEMPS DES GENTILS

  

PARTIE II

 

EXAMEN DES PREUVES ARCHÉOLOGIQUES

 

 

DISCUSSION DES DONNÉES HISTORIQUES 

 

Bérose et Ptolémée

Jusqu'à la fin du 19ème siècle les règnes de rois de la période Néo-Babylonienne étaient calculés en consultant les historiens grecs et Romains de l’antiquité. Ces historiens ont vécu des centaines d'années après la période Néo-Babylonienne et leurs déclarations sont souvent contradictoires. Deux sont néanmoins tenus pour être les plus fiables : Bérose et Claude Ptolémée. Puisque les déclarations de ces deux auteurs  contredisent les affirmations de la Société comme quoi 607 av. J. C. est la date de la destruction de Jérusalem, la Société a essayé de discréditer le témoignage de Bérose et de Ptolémée.

 

Bérose était un prêtre babylonien qui a vécu au 3ème siècle av. J. C. Aux environs de 281 av. J. C. il a écrit une histoire de la Babylonie connue sous le nom de Babyloniaca ou Chaldaica qu'il a dédicacé au Roi Antioche I. Malheureusement, ses écritures ont été perdues et tout ce que l'on sait de ces écrits viennent de vingt-deux citations ou paraphrases de son travail par d'autres auteurs de l’antiquité et de onze déclarations de Bérose faites par des auteurs classiques, Juifs et Chrétiens. Les plus longues citations traitent des règnes des rois Néo-Babylonien  et sont trouvées dans la Chronique d'Eusèbe (303 ans de notre ère), de Flavius Josèphe dans ses livres Contre Apion, les Antiquités Juives et dans ces derniers travaux. On sait qu'Eusèbe et Josèphe ont tous les deux cité Bérose indirectement par le Savant Gréco-romain Corneille Alexandre Polyhistor (1e siècle av. J. C.).

 

Où Bérose a-t-il obtenu ses informations sur les rois Néo-Babylonien ? Selon ses propres dires,  il "a traduit beaucoup de livres qui avaient été préservés avec grand soin à Babylone et qui traitaient d’une période de plus de 150,000 années." Ces "livres" incluaient des compte-rendus sur les rois légendaires d’avant le Déluge aux longueurs de règne très exagérées. Mais il a aussi été établi qu'il a employé des chroniques babyloniennes fiables, comme par exemple, pour la période Néo-Babylonienne et qu'il a traduit leur contenu en grec.

 

Claude Ptolémée (70-161 ans de notre ère.) était un savant, astronome, géographe, historien et chronologiste qui a vécu en Egypte pendant les règnes de Hadrien et de Antonin Pius aux environ de 142 de notre ère. Il a écrit The Almagest, auquel il a ajouté son célèbre canon, une liste de rois avec la longueur de leur règne commençant par le règne de Nabonassar à Babylone, en 747 av. J. C., et continuant avec le règne des dirigeants babyloniens, perses, grecs (Ptolémaïques) romains jusqu’au règne du dirigeant contemporain, Antoninus Pie (138-161 de notre ère).

 

Où Ptolémée a-t-il obtenu sa liste Royale ? Le livre Aide, sous la rubrique "Chronologie", déclare qu’"on pense que Ptolémée à employer les écrits de Bérose" (p. 331-Anglais), mais il ne donne aucune preuve à l'appui de cette revendication, qui a depuis été laissée de côté dans l’article équivalent du livre Compréhension. La revendication n'apparaît plus probablement, parce que les savants ont conclu que le canon de Ptolémée représente une tradition babylonienne du premier millénaire av. J. C. qui est indépendant de Bérose comme on peut le percevoir par l'ordre et les formes des noms des rois. Le professeur Friedrich Schmidtke explique : En ce qui concerne la dépendance des sources, le Canon de Ptolémée a certainement en grande partie pris sa substance dans la Chronique babylonienne. C'est percevable de la caractéristique abasileuta ete [les années d'interrègne] 688-681, qui sont aussi trouvées dans la Chronique (IV, 23), alors que la Liste Royale A met  à cette place Sennacherib, aussi bien que pour deux abasileuta ete en 704-703. Le Canon de Ptolémée comme la Chronique reproduit ici la tradition babylonienne, qui n'a pas reconnu Sennacherib comme le roi légitime, puisqu’il avait prit et détruit Babylone.

 

Il y a aussi quelques évidences que Ptolémée a employé les listes de roi babylonien. Ainsi il avait accès aux chroniques babyloniennes et aux listes royales, probablement par des sources intermédiaires, mais évidemment indépendamment de Bérose. C'est une conclusion très importante, puisque les chiffres de Ptolémée pour les rois Néo-Babyloniens sont en accord avec les chiffres de Bérose. Ainsi nous avons deux témoins indépendants sur la longueur de l’ère Néo-Babylonienne selon les chroniques et même si ces chroniques sont seulement en partie préservées sur des tablettes cunéiformes, leurs données sur les longueurs des règnes des rois Néo-Babyloniens nous ont été correctement transmis par Bérose et Ptolémée.

Les règnes des rois Néo-Babyloniens, selon Bérose et Ptolémée, se résument ainsi, sans tenir compte des années d'accession :

 

                                       ANNEES DE REGNES SELON :  

 

BEROSE                            PTOLÉMÉE             DATES                 AV. J. C.
Nabopolassar                21 years              21 years            625 - 605
Nebuchadnezzar            43 years              43 years            604 - 562
Evil-merodach                 2 years                2 years            561 - 560
Neriglissar                      4 years                4 years            559 - 556
Labashi-Marduk              9 months                 --                 556
Nabonide                     17 years               17 years             555 - 539
 
Ptolémée omet Labashi-Marduk, comme il compte toujours des années entières seulement. Le règne de Labashi-Marduk' de seulement quelques mois (probablement 2 ou 3) a été inclus dans la dernière année de Neriglissar (qui était aussi l'année d'accession de Nabonide). Ptolémée, pouvait donc l’écarter de sa liste de rois.

 

Si ces listes données par deux des historiens les plus vieux et les plus fiables sont correctes, la première année de Nebuchadnezzar serait donc 604/3 av. J. C. et sa 18ème année, quand il a détruit Jérusalem, serait 587/6 av. J. C. Mais même si Bérose et Ptolémée donnent tous deux une vraie représentation de la longueur des règnes suivant  les chroniques Néo-Babylonienne originales, comment les historiens savent-ils que les informations chronologiques contenues à l'origine dans ces chroniques sont fiables ?

 

Une raison pour laquelle le canon de Ptolémée leur inspire confiance vient du fait que dans son Almagest il enregistre un grand nombre d'observations astronomiques de l’antiquité tout au long des périodes couvertes par le canon. Comme ces observations ont été datées en rapport avec les différents rois mentionnés dans la liste, Ptolémée a pu rattacher sa liste à une série de dates astronomiquement fixées, la transformant en une sorte "de chronologie absolue" sur les périodes qu'il a couvertes.

 

L'avis de la Société sur Bérose et Ptolémée 

La Société a publié ce qu'elle a nommé "une preuve convaincante" de sa chronologie dans le livre de 1981 Que Ton Royaume Vienne. Sur Bérose et Ptolémée elle a dit :

Évidemment Ptolémée a basé ses informations historiques sur des sources datant de la période Séleucide, qui a commencé plus de 250 ans après que Cyrus est pris Babylone. Dès lors, Il n'est pas surprenant que les chiffres de Ptolémée sont en accord avec ceux de Bérose, un prêtre babylonien de la période Séleucide. [P. 186]

 

Dans la subdivision sur "le canon de Ptolémée" (p. 455) le livre Compréhension répète cette idée. Les données présentées ci-dessus montrent que cette déclaration n’a pas de sens, tout comme le fait que les auteurs des livres TJ ne présentent aucune preuve pour soutenir leur revendication. Comprenant évidemment cela, dans la subdivision sur "Bérose" (p. 453) l'auteur de Compréhension a simplement déclaré que les écritures de Bérose existent seulement sous forme fragmentaire et en conclu :

"il semble évident que les données chronologiques censément de Bérose peuvent à peine être considérées concluantes".

 

Une autre raison pour laquelle la Société essaye de discréditer Bérose est qu'il a déclaré que des captifs Juifs ont été pris lors de l’année d'accession de Nebuchadnezzar, confirmant la déclaration de Daniel que l’on trouve en Dan. 1:1. Si Dan. 1:1 doit être pris à la lettre, alors les 70 années dont parle Jérémie peuvent s'appliquer à une captivité ou une servitude commençant à cette époque. Cela signifie à son tour que l’affirmation de la Société comme quoi les 70 années peuvent seulement être des années de désolation complète de Juda serait alors fausse. Si donc Bérose dit vrai, cela permet de fixer 587 av. J. C. comme année de la destruction de Jérusalem et l'argument de la Société comme quoi cela ne pouvait avoir eu lieu qu’en 607 av. J. C. est sérieusement affaibli. C'est parce que toute les autres données historiques indiquent  587, et pas 607 av. J. C. que la Société essaye de discréditer chaque point avancé contre sa chronologie.

 

Voici ce que Bérose a déclaré sur la capture de prisonniers juifs par Nebuchadnezzar lors de son année d'accession au trône : Nabopolassaros, son père, a entendu dire que le satrape qui avait été placé en Egypte, Syrie et Phénicie, était devenu rebelle. Ne pouvant plus par lui-même accomplir cette tâche, il a confié une partie de son armée à son fils Nabouchodonosoros, qui était encore jeune et l’a envoyé contre le rebelle. Nabouchodonosoros a préparé son armée à la bataille et s’est engagé contre le rebelle. Il l'a vaincu et a soumis de nouveau le pays sous l’autorité des Babyloniens. Au même moment Nabopolassaros, son père, est tombé malade et est mort dans la ville des Babyloniens après avoir été roi pendant vingt et une années.

 

Nabouchodonosoros a appris la mort de son père peu de temps après. Après avoir arrangé ses affaires en Egypte et sur le territoire restant, il a ordonné à certains de ses amis d'apporter les prisonniers Juifs, Phéniciens, Syriens et  égyptiens ensemble avec la plus grande partie de l'armée et le reste du butin en Babylonie. Il est lui-même parti avec quelques compagnons et a atteint Babylone en traversant le désert.

 

Ainsi Bérose appuie la déclaration de Daniel en Dan. 1:1 comme quoi des captifs Juifs ont été envoyés à Babylone durant l’année d'accession au trône de Nebuchadnezzar. Cette confirmation de Dan. 1:1 est importante car Bérose a tiré ses informations des chroniques babyloniennes, ou des sources proches de ces documents, à l'origine écrites pendant l’ère Néo-Babylonienne . La force de cette évidence est assez puissante pour que la Société se donne beaucoup de peine à discréditer Bérose. Mais elle ne signale jamais le fait que Bérose et Daniel sont d’accord. Voir ci-dessous pour une discussion plus complète de ces données.

 

Ptolémée fournit des dates pour les règnes des rois Néo-Babylonien  qui, si on les accepte, détruisent immédiatement la chronologie de la Société. Tout comme pour Bérose, la Société essaye de discréditer Ptolémée - mais pas toujours. Que ton Royaume Vienne rejette le canon de Ptolémée comme  faisant autorité pour fixé que Jérusalem a été détruite en 587 av. J. C., mais La Tour de Garde du 15 mai 1971 à la page 316 (Anglais), cite le canon de Ptolémée à l'appui de 539 av. J. C. comme date correcte pour le renversement de Babylone. Est-ce donc cohérent ? Est-ce que cette Tour de Garde est compatible avec ce qui a été dit dans un numéro plus ancien ?

 

La Tour de Garde du 1 février 1969, dans un article sur la chronologie babylonienne, a déclaré à la page 90 (Anglais) :

Et qu’est donc ce canon de Ptolémée ? Nous sommes particulièrement intéressés par cette question, car les historiens trouvent nécessaire de se tourner vers lui avec insistance pour construire leur chronologie de la période Néo-Babylonienne. Claude Ptolémée a vécu en Egypte durant le deuxième siècle de notre ère, soit plus de 600 ans après la fin de la période Néo-Babylonienne. Il n'était pas historien et était connu principalement pour ses travaux sur l'astronomie et la géographie.

 

Comme E. R. Thiele le déclare :

"le canon de Ptolémée a été préparé principalement pour l’astronomie, pas pour des buts historiques. Il n'a pas prétendu donner une liste complète de tous les dirigeants de Babylone ou de Perse, ni donner le mois ou le jour exact du commencement de leurs règnes, c'était plutôt un moyen qui a rendu possible l'assignation correcte dans un large schéma chronologique de certaines données astronomiques qui étaient alors disponibles." - The Mysterious Numbers of the Hebrew Kings, page 293, ftn.

C’est à peu près la même déclaration qui apparaît sous la rubrique "Chronologie", au sous-titre "la Chronologie babylonienne," dans le livre Aide et dans le livre Compréhension.

 

L'article de La Tour de Garde déclare que "les historiens trouvent nécessaire de se tourner avec insistance vers [le canon de Ptolémée] pour construire leur chronologie de  la période Néo-Babylonienne". C'est faux, parce que toute les autres données établissent complètement cette chronologie sans recours au canon de Ptolémée. Le fait que le canon soit en accord avec tout le reste signifie qu’il est raisonnablement précis. Jusqu'à la fin du 19ème siècle, le canon de Ptolémée était le plus estimé parmi les différentes sources, mais plus maintenant. Les déclarations de la Société sont donc passées de mode.

 

L'article cite le chercheur biblique E. R. Thiele comme s'il faisait des réserves sur l'exactitude du canon de Ptolémée. Voici ce que Thiele a réellement déclaré à ce propos : "Ce qui rend le canon d'une si grande importance aux historiens modernes est la somme de données astronomiques enregistrées par Ptolémée dans son Almagest, rendant possible de contrôler son exactitude à quasiment chaque étape du commencement jusqu'à la fin de celui-ci. Plus de quatre-vingts positions solaires, lunaires et planétaires, avec leurs dates, sont enregistrées dans l'Almagest qui a été vérifié par des astronomes modernes. Il fournit les détails concernant les éclipses avec une telle minutie qu’il ne laisse planer aucun doute concernant l'identification exacte du phénomène particulier mentionné et rendant ainsi possible une vérification la plus efficaces". [The Mysterious Numbers of the Hebrew Kings, p. 46].

 

Concernant l’article de La Tour de Garde, E. R. Thiele, l'auteur du livre mentionné (The Mysterious Numbers of the Hebrew Kings), a déclaré à propose de la citation que fait de lui la Société :

"...Elle induit en erreur et est sans scrupules. Elle induit en erreur en ce qu’elle donne une impression entièrement différente concernant ce canon important de Ptolémée que ce que j’avance. Elle est sans scrupules, parce qu'une procédure de ce type n'est pas honnête. Si l'auteur de cet article avait été honnête - ou avait été informé - il aurait su que j'emploie le Canon de Ptolémée d'une façon entièrement différente qu'il me le fait employé".

J'ai un extrême respect pour ce Canon et je me trouve étonné presque en permanence devant son exactitude historique détaillée. L'homme qui l'a écrit a du avoir entre ses mains une somme étonnante de détails concernant l’histoire Orientale des débuts et une somme stupéfiante d'information astronomique s’adaptant point par point avec les années spécifiques des différents rois. C'est précis et fiable du début jusqu’à la fin. L'astronomie est une chose sur laquelle nous pouvons nous reposer avec une grande confiance. Et quand les éclipses du Canon sont si entièrement en harmonie avec les années de règnes de ces rois, nous pouvons être certains que la chronologie qui en résulte est correcte. Le Canon a raison et les Témoins de Jéhovah ont tort.

Que dirais-je de l'article en général ? Je dirais qu'un tel auteur et le lecteur ne connaissent rien sur un tel sujet. Il ne connaît pas les faits, ou s'il les connaît, il ne les emploie pas d’une façon honnête. Cela me rappelle les manières d’un avocat sans scrupules qui maltraiterait les faits pour soutenir une affaire dont il saurait ne pas être exacte. 

Soyons charitable avec l'auteur et disons que dans sa lecture il ne lit pas comme un savant informé le devrait. Autrement dit, accusons-le plutôt d'ignorance que de malhonnêteté." 

 

La Société dans différentes publications prétend que Ptolémée aurait pu inventer sa  liste des rois. L'argument définitif contre cette théorie réside dans le fait que l’expression "le canon de Ptolémée" est un nom mal approprié. C'est un fait peu connu à l'extérieur du cercle de certains experts. Comme le professeur d'histoire antique Otto Neugebauer l’a désigné, la liste des rois a été compilée à partir de sources babyloniennes par des astronomes d’Alexandrie longtemps avant que Ptolémée l’ai utilisée pour ses calculs astronomiques. Ptolémée a simplement été un gardien d’une longue lignée de gardiens des enregistrements astronomiques et il a employé la liste des rois précédemment compilée en conjonction avec ses calculs astronomiques.

 

Les tentatives de prouver que ses données astronomiques sont fausses, donc, n'ont aucune influence sur la liste des rois, puisqu'elle existait longtemps avant Ptolémée. C'est un accident de l'histoire qui fait que la liste des rois ait été préservée, mais puisqu'elle a été préservé dans les propres écritures de Ptolémée, elle en est venu à porter son nom. Beaucoup d'autre listes de rois, pas aussi complètes que celle de Ptolémée, et plus anciennes qu’elle, ont été trouvés et qui démontrent cela.

 

Les inscriptions royales 

Des inscriptions royales de différentes natures – inscriptions sur des bâtiments, des annales, etc. - ont été trouvées en Assyrie et en Babylonie dans une grande proportion. Nous considérerons trois originaux du règne de Nabonide.

 

1. Nabon No. 18 est une inscription sur cylindre d'une année non déterminée du règne de Nabonide. Accomplissant le désir du dieu Sin, Dieu de la lune, Nabonide a consacré une de ses filles à son Dieu comme la prêtresse au temple de Sin à Ur. Une éclipse de la lune, datée dans le texte le 13 Elul a été observé le matin, où cette dédicace a eu lieu. Quand, durant le règne de Nabonide, une telle éclipse a-t-elle pu avoir lieu ?

En 1949 le savant Hildegard Lewy a étudié cette éclipse et en a conclu qu'elle mentionnait l'éclipse du 26 septembre, de l’année 554 av. J. C (du calendrier Julien). Si Nabonide a régné pendant dix-sept ans et que sa première année de règne était 555/4 av. J. C., comme le montre Bérose et Ptolémée, l'éclipse et la dédicace de la fille de Nabonidus ont eu lieu durant sa deuxième année de règne (554/3 av. J. C.), Selon le calcul de Lewy. Une confirmation remarquable de cette datation a été apportée vingt ans plus tard, quand un autre savant, W. G. Lambert, a publié sa traduction de quatre fragments d'une inscription de l’époque du règne de Nabonide. L'inscription établie que la dédicace de la fille de Nabonide a eu lieu avant sa troisième année de règne et évidemment dans la seconde, précisément comme ce que Lewy avait conclu. L'éclipse lunaire du 13 Elul, a donc certainement fixé la deuxième année du règne de Nabonide en 554/3 av. J. C. et sa première année pour 555/4, donnant ainsi une très bonne confirmation de Berose et des calculs de Ptolémée pour le règne de Nabonide.

 

2. Nabon No. 8, ou la stèle de Hillah, a été découvert dans le voisinage de Hillah, au sud-est des ruines de Babylone, à la fin du 19ème siècle. Une transcription du texte a été d'abord publiée en 1896 et une seconde en 1912. L'information fournie par cette stèle nous aide à établir la durée de toute l’ère Néo-Babyloniene de Nabopolassar au règne de Nabonide. Cette inscription, contient aussi un enregistrement des observations astronomiques qui nous permettent de fixer le règne de Nabonide. La stèle parle de l’occurrence des planètes lors de l’année d'accession au trône de Nabonide et lors sa première année entière et contient une description de la configuration des planètes et des étoiles observées par Nabonide lors d’une soirée non référencée durant cette période. Il est déclaré que Vénus,  Saturne et Jupiter étaient visibles après le crépuscule tandis que  Mars et  Mercure étaient absents. Certaines étoiles particulièrement lumineuses sont aussi mentionnées. Si, comme il a été établi, Nabonide est monté sur le trône en 556 av. J. C. et que sa première année entière de règne a été 555/4 av. J. C. (Nisan-Nisan), nous devons trouver cette configuration d'étoiles et de planètes durant cette période. Hildegard Lewy mentionné ci-dessus a calculé la date de cette configuration de planètes et en a conclu : "la seule période dans l'intervalle donné où cette configuration s’est produite, a été une période de 3 jours comprise entre le 2 Simanu  et le 6 Simanu de Nabu-na'id's lors de sa première année complète de règne (Du 31 mai au 4 juin, 555 av. J. C.), pendant cette période, en fait, les étoiles fixées et énumérées par le roi étaient aussi visibles dans le ciel, le  soir." De nouveau, nous trouvons le règne de Nabonide astronomiquement fixé et ses dix-sept ans de règnes confirmées.

 

Dans plusieurs de ses inscriptions royales (Stelenfrgm. III, 1 et XI, Nabon. H1, B et Zyl. III, 2) Nabonide déclare que dans un rêve durant son année d'accession au trône, les Dieux Marduk et Sin lui ont commandé de reconstruire le temple d’e.hul.hul à Harran. En rapport avec le texte dont nous parlons (Nabon No. 8) cela fournit des informations très intéressantes : "quant au temple d’e.hul.hul à Harran qui a été en ruines pendant 54 ans – à cause d’un pillage par les hordes Manda, les sanctuaires ont été détruits - le temps (prévus) par les Dieux, pour le retour à l'apaisement, s'était approché, où Sin a dû retourner à sa place." On connaît la date du moment où le temple d’e.hul.hul à Harran a été mis en ruines par "les hordes de Manda" par deux sources fiables et différentes : la chronique babylonienne BM 21901 et l'inscription d’Harran Nabon. H1, B (décrite plus loin). La chronique déclare qu'en la 16ème année de Nabopolassar, au mois de Marcheswan, "l'Umman-manda (le Medes), [qui] était venu [pour aider] le roi d'Akkad, réunit ses armées et a marché sur Harran.... Le roi d'Akkad a atteint Harran et [...] il a capturé la ville. Il a remporté le butin énorme de la ville et le temple." La stèle de Nabonide H1, B donne la même date : "tandis qu'en la 16ème année de Nabopolassar, le roi de Babylone, Sin, le roi de Dieux, avec sa ville et son temple a été fâché et est monté au ciel - la ville et les gens qui étaient dedans ont été détruits."

 

Ainsi Nabonide estime que la 54ième année correspond à la 16ème année de Nabopolassar au commencement de son propre règne quand les Dieux lui ont commandé qu'il reconstruise le temple détruit. C'est en parfait accord avec les chiffres des règnes des rois Néo-Babylonien donnés par Bérose et Ptolémée. Comme Nabopolassar a régné pendant 21 ans, 5 ans sont resté après la 16ème année de son règne. Après cela Nebuchadnezzar a régné 43 années, le Evil-Merodach 2 années et Neriglissar encore 4 années avant que Nabonide ne prenne le pouvoir (Les quelques mois de règne de Labashi-Marduk peuvent être négligés). Additionnant ces différentes années de règne (5+43+2+4) nous obtenons 54 ans – exactement ce que Nabonide déclare sur sa stèle. Si, comme nous l’avons déjà  établi, la première année de Nabonide était en 555/4 av. J. C., la seizième année de Nabopolassar a dû être 610/609, sa première année 625/4 et sa 21e année 605/4 av. J. C. La première année de Nebuchadnezzar, a donc été 604/3 et sa 18ème, quand il a détruit Jérusalem, était 587/6 av. J. C. Ces dates concordent parfaitement avec les dates des règnes obtenues par Ptolémée et avec les chiffres de Bérose et de sa liste.

 

Par conséquent, cette stèle à elle seule établit la longueur de toute l’ère Néo-Babylonienne. Elle fixe astronomiquement les règnes de Nabonide et donne la durée totale des règnes de tout les rois Néo-Babylonien avant Nabonide. La force de cette évidence sur l’ère Néo-Babylonienne elle-même peut à peine être surestimée.

 

3. Nabon H1, B, ou la stèle d'Adda-Guppi, d’après que le nom de la reine à qui elle a été consacrée, a été découverte en 1956. Elle est pratiquement complète et inclut une biographie de la mère de Nabonide, Adda-Guppi. Il est enregistré sur cette stèle le nombre d'années de règnes de deux rois assyriens, Ashurbanipal et Ashur-etillu-ili, aussi bien que les années de règne des rois Néo-Babylonien Nabopolassar à Neriglissar. L’enregistrement aboutit à la 9ème année du règne de Nabonide. Notez ces extraits : Dans la 20ème année d'Assurbanipal, le Roi d'Assyrie, je suis né,  jusqu'à la 42ème année d'Assurbanipal, la 3ème année d'Assur-etillu-ili, son fils, la 21e année de Nabopolassar, la 43ème année de Nebuchadnezzar, la 2ème année d'Awel-Marduk, la 4ème année de Neriglissar, dans la 95 années du Dieu Sin, le roi de Dieux du ciel et de la terre...

 

Plus loin sur dans le texte on donne un résumé complet de sa vie : Du temps d'Assurbanipal, le roi d'Assyrie, jusqu'à la 9ème année de roi Nabu-n'id de Babylone, mon fils, le produit de mon utérus, 104 années de bonheur, avec la bienveillance de Sin, le roi de Dieux, placés sur moi, il m'a fait fleurir...

 

Donc il est  donné le règne de chaque roi Néo-Babylonien , sauf celui de Labashi-Marduk, qui a gouverné seulement trois mois, jusqu’au règne de Nabonide, durant lequel la reine est morte, sur cette stèle, les chiffres correspondent exactement au canon de Ptolémée et toutes les autres sources.

 

De façon intéressante, la reine a en réalité vécu seulement 101 ou 102 années, parce que le scribe qui a enregistré cette stèle ne s'est apparemment pas rendu compte qu’il y avait un chevauchement de deux années entre le dernier roi assyrien, Assur-etillu-ilani et le premier roi Néo-Babylonien, Nabopolassar. Le scribe a simplement résumé les années des rois et a oublié le chevauchement.

 

Ainsi la stèle nous donne la durée des règne des rois Néo-Babylonien suivant : 21 années pour Nabopolassar, 43 années pour Nebuchadnezzar, 2 années pour Awel-Marduk et 4 années pour Neriglissar. Ceux-ci correspondent exactement à chaque faits que nous avons déjà présentés ici.

 

Les documents d'affaires et administratifs

Des centaines de milliers de textes cunéiformes ont été découverts en Mésopotamie à partir du milieu du 19ème siècle. La grande majorité de ceux-ci sont des textes économiques et administratifs comme des tablettes de contrat, de lettres officielles des archives de temple et des enregistrements légaux. Ces textes sont en grande partie datés de même que le sont les lettres commerciales aujourd'hui, donnant l'année de règne du roi de l’époque, ainsi que le mois et le jour du mois. Un texte concernant le sel cérémonial tiré des archives du temple d’Eanna à Erech, et daté de la première année du règne de Evil-merodach, servira comme exemple : Uns et demi talents de sel, l'offre fixée du mois Sivan du Dieu Usur-amatsu, Ina-sillis a apporté. Le sixième jour du mois Sivan, la première année d'Evil-Marduk, le roi de Babylone.

 

Des milliers de textes cunéiformes ainsi datés ont été excavés à propos de la période Néo-Babylonienne. Pour les années 1920 seulement, plus de cinq cents tablettes datées du règne de Nabonide ont été publiées, suivant le travail Nabonidus and Belshazzar, de Raymond P. Dougherty, 1929. Ainsi il existe beaucoup de ce genre de tablettes datées de chaque année de l’ère Néo-Babylonienne. À cause de cette abondance de textes datés les savants modernes sont capables de déterminer non seulement la longueur du règne de chaque roi, mais aussi le moment de l'année où les changements de règne sont arrivés, parfois presque au jour près. Cela a été démontré par R. A. Parker et W. H. Dubberstein dans leur travail Babylonian Chronology: 626 B.C. — A.D. 75, 1956 (Notez la date du travail : 1956 !!!).

 

Le dernier texte du règne de Nabonide, par exemple, est daté du VII/17/17 (le 13 octobre, 539, selon le calendrier Julien) bien que la Chronique Nabonide déclare que Babylone est tombée le VII/16/17, soit un jour plus tôt. La dernière tablette datée du règne de Nabonide vient d'Uruk, Parrker et Dubberstein donnent le commentaire suivant à ce propos :

"de façon assez intéressante, la dernière tablette datée du règne de Nabunaid à Uruk est datée du jour suivant la conquête de Babylone par Cyrus. La nouvelle de cette conquête n'étaient pas encore arrivée à cette ville du sud éloignée d’environ 400 kilomètres".

 

Un autre document d'affaires interessant mentionne la 43ème année du règne de Nebuchadnezzar ainsi que l'année d'accession au trône de son fils, Evil-merodach. Une fille d'esclave a été placée à la disposition d'un Nabu-ahhe-iddina "le mois d'Ajaru, la quarante-troisième année de Nebuchadnezzar, le roi de Babylone." Quelques mois plus tard, "le mois de Kislimu, de l'année d’accession au trône d'Evil-Marduk," le paiement complet pour la fille a été exécuté. Ce texte, donc, fixe la longueur du règne de Nebuchadnezzar et montre qu'il a été succédé par Evil-merodach.

 

La longueur du règne de Nebuchadnezzar et sa succession par Evil-merodach est confirmée par la Bible. Dans 2 Rois 24:8, 12, 15 il est dit que la 1e année de Jehoiachin était la 8ème année de Nebuchadnezzar, quand Jehoiachin a été exilé à Babylone. 2 Rois 25:27 déclare  que durant la 37ème année de Jehoiachin, il a été laissé "à la maison de détention" par le roi de Babylone, Evil-merodach. Jer. 52:31 met en relation la 37ème année de l'exil de Jehoiachin avec l'année d'accession au trône d’Evil-Merodach. Donc, Nebuchadnezzar a pu régner presque 44 années et, en comptant son année d'accession au trône cela signifie que sa 43ème année était sa dernière. C'est un exemple remarquable où la Bible et l'histoire profane sont en accord sur la chronologie Néo-Babylonienne.

 

D'autres documents d'affaires montrent que le règne de Nebuchadnezzar s’est terminé à la fin du mois Ululu lors de sa 43ème année de règne, et qu’il est mort dans les premiers jours d'octobre, 562 av. J. C. Le dernier texte sur le règne d’Evil-merodach est daté du V/17/2 (le 7 août, 560) et le tout premier texte du règne de Neriglissar est daté du V/21/acc. (Le 11 août, 560). La mort d’Evil-merodach, peut alors être fixée entre le 7 et le 11 août, 560.

 

La table suivante est reproduite par Parker et Dubberstein, aux pages 10-14. Elle montre les dates exactes des tablettes des premières aux dernières trouvées pour chaque règne de chaque roi :

 

Années de                   Première tablette             Dernière tablette
Règne                          disponible datée de          disponible datée de

                                     l’année d’accession           la dernière année
                                    B.C.                                      de règne B.C.
                                                       

Nabopolassar             21                                 May 17, 626/Aug. 15, 605
Nebuchadnezzar         43                                 Sep. 7, 605/Oct. 8, 562
Amel Marduk                2                                 Oct. 8, 562/Aug. 7, 560
Nergal-shar-usur          4                                 Aug. 11, 560/Apr. 16, 556
Labashi-Marduk            2 mois                          May 3, 556/June 20, 556
Nabunaid                   17                                 May 25, 556/Oct. 13, 539
Cyrus                         9                                 Oct. 26, 539/Aug. 12, 530
Cambyses                   8                                 Aug. 31, 530/Apr. 18, 522
    
Parker et Dubberstein notent que "Labashi-Marduk semble avoir été reconnu comme roi seulement en mai et juin, 556 et même probablement pas partout en Babylonie." "Nabunide a dû avoir été un compétiteur au trône à la mort de Nergal-shar-usur. Vers la fin juin, 556, il devint le dirigeant unique de la Babylonie." C’est la déduction qui peut être tiré de la présence de deux ou trois tablettes datées de Nabunide pendant les quelques mois où Labashi-Marduk a régné.

 

Que pense la Société Watchtower de tous ces documents d'affaires ? Bien que les documents trouvés couvrent chaque année des rois Néo-Babylonien de 626 av. J. C. à 539 av. J. C. et qu’aucun conflit n'a été constaté avec la chronologie acceptée pour cette période, Que ton Royaume Vienne les ignore tous. Si les interprétations de la Société sont correctes, il doit y avoir une période de 20 années qui manque durant l’ère Néo-Babylonienne, entre la fin du règne de Nebuchadnezzar et le commencement du règne de Nabonide.

 

La discussion suivante calcule les chances, pour que ces milliers de documents aient pu manquer de se référer à cette période de 20 années. Les 20 années sont déduites de la différence entre 587 et 607 av. J. C. comme date de la destruction de Jérusalem.

 

Selon les historiens, la période Néo-Babylonienne couvre 88 années de 626 à 539 av. J. C., environ 4950 documents ont été publiés avant 1983 se référant à cette période. Environ 50,000 documents ont été trouvés en tout sur cette période. La Société affirme que la période doit  être en réalité de 108 années commençant aux environ de 646 av. J. C. Si cela est vrai alors 20 années manquent dans la collection des documents à notre disposition.

 

La Société affirme que 582 av. J. C. a été la dernière année de Nebuchadnezzar (Compréhension, Vol. 2 P. 480 - Anglais), Amel-Marduk (Evil-merodach) a régné pendant deux années commençant en 581 av. J. C., Neriglissar a régné les quatre années suivantes et Labashi-Marduk a régné pendant 9 mois (Tour de Garde, 1 janvier 1965, p. 29 - Anglais). La fin du règne de Labashi-Marduk a dû, donc se produire aux environs de 575 av. J. C. selon la chronologie de la Watchtower. Voir aussi Babylone la Grande Est Tombée ! , pp. 182-5-Anglais. La Société affirme que Nabonide a commencé à régner en 556 av. J. C. (Toute Ecriture Est Inspirée de Dieu , 1990, p. 139-Anglais; Compréhension, Vol. 2, p. 457 - Anglais; La Tour de Garde,  15 août 1968, p. 491 - Anglais). [1] Donc, selon les propres chiffres de la Société, il y a environ 20 années durant la période de ces règnes qui n'ont aucun document d'affaires s’y référant. De façon intéressante, aucune publication de la Société ne réunit toutes ces dates et propose une chronologie spécifique de la période Néo-Babylonienne.

 

La probabilité, que ces années puissent avoir été sautées peut être évaluée en faisant la supposition, que les 4950 documents se conforment à une distribution uniforme, c'est-à-dire, que les 4950 documents doivent être aléatoirement distribués durant les 108 années. Chaque année doit avoir autant de probabilité que n'importe quelle autre d’avoir un document se référant à elle.

 

Dans ces conditions et en utilisant la notation mathématique standard, le problème peut être résumé ainsi : Nous plaçons au hasard n points dans un intervalle (0, T) correspondant aux 108 années. Quelle est la probabilité pour que aucun de ces n points ne se réfèrent à la période extérieure des 88 années qui a été découverte par les historiens ? En répétant cela d'une façon différente, nous pouvons nous demander quelle est la probabilité que l’ensemble des n points se réfèrent à l'intérieur d’un sous-intervalle (t1, T2), correspondant aux 88 années ?

 

Le placement d'un point simple dans l'intervalle (0, T) a une probabilité :

p = (t2 - T1) / T

La probabilité de placer tous les points n dans l'intervalle est :

PN

Employant les nombres réels la probabilité totale s'avère être :

P = (88 / 108)4950 = 5.5 x 10 - 441

Ce qui est une probabilité extrêmement faible. Par cette évaluation, les chances de sauter la période des 20 années est donc environ de un pour (2 x 10440). En guise de comparaison il est évalué qu'il y a environ 1080 particules élémentaires dans l’univers connu.

 

C'est en réalité un calcul théorique, parce que la supposition de la distribution uniforme des documents sur la période n'est pas en réalité correcte. La plus grande partie des 4950 documents publiés sont en fait attribués à la fin de la période Néo-Babylonienne, donc la probabilité réelle est encore plus faible. Encore plus, un nombre substantiel de tablettes ont été traduites, mais pas publiées. Elles sont toutes compatibles avec la chronologie acceptée et si elles avaient été incluses dans le calcul, la probabilité aurait été encore plus faible.

 

De la  propre admission de la Société cette probabilité signifie qu'elle est impossible à se réaliser. Le livre la Vie - Comment est-elle apparue ? Évolution ou Création se réfère à la page 44 (anglais) , à un argument semblable, à propos de l'invraisemblance de l'apparition de la vie par le hasard :

Quelle est la probabilité qu’une molécule protéinique simple se forme au hasard dans une soupe organique ? Les évolutionnistes reconnaissent qu’elle est seulement de 10 e113 (1 suivi par 113 zéros). Mais un événement qui n’a qu’une chance sur seulement 1050 est écarté par les mathématiciens comme étant impossible.

 

Le calcul ci-dessus montre comment il est peu raisonnable de soutenir que les documents d'affaires aient pu manquer les années de règne de différants dirigeants babyloniens par pur hasard. La seule alternative est de proposer la possibilité d’une vaste conspiration qui a éliminé tous les enregistrements de la période des 20 années, mais ce n'est guère possible puisque beaucoup de ces documents ont été enterrés peu de temps après avoir être écrit. La seule raison pour laquelle ils ont réchappée est justement qu'ils ont été enterrés.

 

Cette théorie de la conspiration est totalement discréditée par un jeu de documents d'affaires d'une famille en vue dans la sphère bancaire babylonienne, et qui enjambe l'entière période  Néo-Babylonienne. Beaucoup de documents d'affaires viennent des archives de telles "banques" dans la Babylonie. Deux des meilleures banques connues de l’ère Néo-Babylonienne appartenaient aux familles Nur-Sin et aux familles Egibi. "La Famille d'Egibi," centré à Babylone, apparaît dans des documents dès la fin du 8ème siècle av. J. C. Elle a prospéré du temps de Nebuchadnezzar jusqu'à Darius I, contrôlant les finances de ce temps-là. De cette banque l'archéologue Biblique Bruno Meissner a declaré :

"De la société des Fils d'Egibi nous possédons une telle abondance de documents que nous sommes capables de suivre presque toutes les transactions d'affaires et les expériences personnelles de sa hiérarchie de l’époque de Nebuchadnezzar jusqu'au temps de Darius I."

La découverte des archives des transactions datées de cette société, couvrant une période de plus de cent ans, s'est avérée être d’un grand secours pour établir la chronologie de cette période.

 

Les documents d'affaires de la maison Egibi ont été découverts par des Arabes dans les années 1875-76 sur un monticule près de Hillah, une ville près des ruines de Babylone. Environ trois à quatre mille tablettes ont été découvertes dans des jarres en terre ressemblant aux jarres communes utilisées pour l’eau, couvertes par une tuile et cimentées avec du bitume. Les découvreurs les ont vendu à un revendeur à Bagdad, peu de temps après le Musée Britannique a acquis environ 2500 de ces importants documents.

 

Les tablettes ont été examinés pendant les mois qui suivirent par W. St. Chad Boscawen et son rapport a été édité dans Transactions of the Society of Biblical Archaeology, Vol. VI, January 1878, pages 1-78. Les informations qui suivent immédiatement ci-dessous sont tirées de ce rapport.

 

Boscawen déclare que les tablettes "touchent aux transactions monétaires diverses d'une agence bancaire et financière babylonienne, faisant le commerce sous le nom d'Egibi et Fils." Les tablettes "touchent à chaque transaction commerciale possible; du prêt de quelques shekels d'argent à la vente ou l'hypothèque de propriétés entières dont la valeur est de milliers de manas d'argent."

 

Après un bref examen Boscawen a compris l'importance de suivre l'ordre d’apparition des chefs de la société Egibi et a bientôt vérifié les lignes principales des différentes successions comme étant comme suit : de la 3ème année de Nebuchadnezzar une personne nommée Sula a été le chef de la société Egibi. Il a continué pendant 20 ans jusqu'à la 23ème année de Nebuchadnezzar, quand il est mort son fils, Nabu-ahi-idina, lui a succédé. Nabu-ahi-idina a dirigé la société pendant 38 ans, jusqu'à la 12ème année de Nabonide, son fils Itti-Marduk-Balatu lui a succédé. Itti-Marduk-Balatu à son tour est resté le chef de la société pendant 23 années, jusqu'à la 1ère année de Darius Hystaspis (521 av. J. C.; voir Compréhension, Vol. 1, sujet "Darius," p. 583).

 

En additionnant ces périodes de la 3ème année de Nebuchadnezzar à la 1ère année de Darius Hystaspis, nous trouvons : 20+38+23=81 années. Cela donne 83 ans de la 1ère année de Nebuchadnezzar à la 1ère année de Darius Hystaspis. Cela correspond exactement avec Bérose, Ptolémée, les enregistrements historiques Néo-Babyloniens et les autres documents d'affaires. Si l’on compte en arrière de 83 années en partant de 521 nous arrivons à 604 av. J. C. comme 1ère année de Nebuchadnezzar, ce qui est en accord avec toutes les autres preuves présentées dans cet essai.

 

La Société nous ferait croire que d'une façon ou d'une autre, des conspirateurs voulant supprimer 20 années dans la chronologie pour quelque but mystérieux, ont déterré toutes ces archives enterrées, et fabriqués des nouvelles tablettes d'argile avec de nouvelles données changées de 20 années et ont ensuite recachetés et enterrés de nouveau toutes les jarres de stockage - et cela sans erreurs parmi des dizaines de milliers de documents !

 

Les archives de la maison d’Egibi à elles seules suffisent pour établir la longueur de la période Néo-Babylonienne. Les archives, contenant des tablettes datées jusqu'à la 43ème année de Nebuchadnezzar, la 2ème année de Evil-merodach, la 4ème année de Neriglissar et la 17ème année de Nabonide, donnent une confirmation complète de la chronologie telle qu’elle nous est parvenue par Bérose et Ptolémée. Depuis le 19ème siècle d'autres collections de tablettes appartenant à la famille Egibi ont été découvertes. Et pourtant les tablettes d’Egibi sont seulement une petite partie des milliers de documents d'affaires et administratifs découvertes de l’ère Néo-Babylonienne.

 

L'importance des textes d'affaires et administratifs pour la chronologie de la période Néo-Babylonienne est inestimable. Sans recours à un autre type de preuve, elles établissent entièrement la chronologie, souvent à quelques jours près. Le fait, qu'elles soient complètement en accord et confirment toutes les autres moyens de calcul est la preuve que la chronologie acceptée est correcte et que la chronologie de la Société Watchtower est fausse.

 

Les journaux astronomiques

Des observations astronomiques sont fondamentales pour l'établissement d'une chronologie absolue des périodes antiques. Certains documents appelés "journaux astronomiques" sont employés pour établir la chronologie Néo-Babylonienne. Pour éclaircir la discussion, "les journaux astronomiques" sont un groupe de documents enregistrant des observations astronomiques compilés par des astronomes de Babylone et ont été ainsi nommés par une autorité en la matière de journaux astronomiques, le Professeur Abraham J. Sachs. "Un journal" couvre d'habitude les six ou sept mois de la première ou de la deuxième moitié d'une année babylonienne particulière et donne la position de la lune lors de sa première et de sa dernière apparition lors d’un jour spécifique, et cela en rapport avec les positions des planètes Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Il doit être noté que les prêtres babyloniens ont tenu ces enregistrements principalement dans des buts astrologiques, puisque la majeur partie de leur religion était basée sur l'astrologie. Ils ont tenu des enregistrements précis du ciel pour la pratique de l'astrologie.

 

Les journaux ajoutent souvent beaucoup d'information complémentaires, comme des événements météorologiques, des tremblements de terre, les cours du marché, etc. Plus de 1,200 fragments de journaux astronomiques de tailles diverses ont été découverts, mais à cause de leur condition fragmentaire seulement environ un tiers de ce nombre sont datables. La plupart de ces textes ont déjà été découverts dans les années 1870 et les années 1880. Presque tous sont gardés au British Museum. C'est de la que les désignations comme "BM 32312" viennent (British Museum 32312). La plupart couvrent la période allant de 385 à 60 av. J. C. et contiennent des observations astronomiques d'environ 180 de ces 325 années, établissant ainsi fermement la chronologie de cette période. Une demi-douzaine de ces journaux sont datées du 5ème, 6ème et 7ème siècles av. J. C.

 

VAT 4956

Le texte le plus important pour notre discussion est le VAT 4956, qui est gardé au "Vorderasiatischen Abteilung" du Musée de Berlin. Ce journal est daté du 1er Nisan de la 37ème année du règne de Nebuchadnezzar au 1er  Nisan de sa 38ème année de règne, enregistrant les observations de la lune et des planètes de sa 37ème année dans son entier. Une traduction et un examen minutieux de ce texte ont été publiés par P. V. Neugebauer et E. F. Weidner en 1915.

 

Parmi beaucoup d'observations enregistrées sur le VAT 4956, il y en a environ trente qui sont si exactement décrites que les astronomes modernes peuvent facilement fixer les dates exactes du moment où elles se sont produites. En faisant donc cela, ils ont été capables de montrer que toutes ces observations (de la lune et des cinq planètes) ont dû avoir été notées durant l'année 568/7 av. J. C. Le journal lui-même déclare clairement que les observations ont été faites pendant la 37ème année de Nebuchadnezzar, s'ouvrant avec les mots : "37ème année de Nebuchadnezzar, le roi de Babylone. Le 1er Nisan  la lune est devenue visible derrière le Hyades; la visibilité a duré 64m..." Il finit avec le 1er Nisan  "de la 38ème année de Nebuchadnezzar," selon Neugebauer et Weidner.

 

Si la 37ème année du règne de Nebuchadnezzar était 568/7 av. J. C., donc sa première année a dû être 604/3 av. J. C. et sa dix-huitième, pendant laquelle il a détruit Jérusalem, 587/6 av. J. C. C'est la même date indiquée par Bérose, Ptolémée, les inscriptions royales et les documents d'affaires.

 

Toutes ces observations pourraient-elles aussi avoir eu lieu vingt années plus tôt,  l'année 588/7 av. J. C., qui selon la chronologie présentée par le livre Aide et le livre Compréhension correspond à la 37ème année du règne de Nebuchadnezzar ? La Tour de Garde du 15 mars 1969, Page 186; Aide, page 331; et Compréhension, pages 455-6, déclarent : "les chronologistes moderne désignent qu'une telle combinaison de positions astronomiques ne peut pas avoir eu lieu deux fois en milles ans." Considérons un exemple. Selon ce journal, le 1er Nisan et le 1er Airu de la 37ème année de Nebuchadnezzar, la planète Saturne pouvait être observée" en face du Poisson Sud [au sud de la constellation du Verseau] du Zodiaque. Puisque Saturne tourne autour du soleil tous les 29.5 ans, il se déplace dans tout le Zodiaque en 29.5 ans. Cela signifie qu'il peut être observé en face de chacune des douze constellations du Zodiaque pendant environ 2.5 années en moyenne. Cela signifie aussi qu'il pouvait être observé en opposition au Poisson Sud 29.5 ans avant 568/7 av. J. C., ou en 597/6, mais certainement pas 20 ans plus tôt, en 588/7. Ajoutez à cela les périodes de révolution des quatre autres planètes mentionnées dans le texte, avec les positions données pour la lune et il est facile de comprendre pourquoi une telle combinaison d'observations ne peut pas être faite avant plusieurs milliers d'années. Les observations enregistrées dans le VAT 4956 ont dû être notées en 568/7 av. J. C. Parce qu'ils ne s'adaptent à aucune autre situation qui a pu se produire pendant des milliers d'années avant ou après. Ainsi le VAT 4956 donne un très fort appui à la chronologie de l’ère Néo-Babylonienne comme elle a été établi par les historiens par tous les autres moyens dont nous avons discuter.

 

Les preuves astronomiques sont si fortes que la Société doit utiliser des broutilles pour tenter de les discréditer. En premier lieu Compréhension, Vol. 1, page 456, (Anglais) déclare :

"Les observations faites à Babylone auraient pu contenir des erreurs. Les astronomes babyloniens ont portés une attention la plus grande aux événements célestes ou aux phénomènes se produisant près de l'horizon, à la croissance et la décroissance de la lune ou du soleil. Cependant, l'horizon comme on pouvait le voir de Babylone était fréquemment obscurci par des tempêtes de sable."

 

Ensuite le Professeur O. Neugebauer est cité à propos de la plainte de Ptolémée comme quoi il y avait un "manque d'observations fiables sur les planètes [dans la Babylone antique]". Bien que la description des conditions météorologiques à Babylone soit sans aucun doute correcte, cela ne signifie pas que des observations planétaires incertaines étaient généralement faites. L'horizon comme on l’apercevait à Babylone n'a pas été obscurci par des tempêtes de sable les jours ou les événements planétaires ont pu être observés sur plusieurs jours successifs, tel par exemple la position de Saturne qui, selon le VAT 4956 pouvait être observée "en face du Poisson Sud du Zodiaque". Comme désigné ci-dessus, Saturne peut être observée en face de chacune des douze constellations du Zodiaque pendant environ 2.5 ans en moyenne. Les positions de Saturne aux alentours du Poisson Sud, alors, pouvait être observées pendant plusieurs mois de suite, ce qui rend impossible que les astronomes babyloniens ait fait des erreurs quant cette planète a été observée pendant la 37ème année de Nebuchadnezzar, malgré de fréquentes tempêtes de sable.

 

Si nous poussons plus loin notre étude, les astronomes babyloniens ont fait des observations régulières et systématiques de la lune et des planètes, ainsi que leurs mouvements par rapport au Zodiaque et ce, jour après jour. Pour la période Néo-babylonienne ils avaient inventé des méthodes de calculs pour  prévoir certains événements célestes; quelques-uns des "observations" enregistrées dans ces journaux ne sont pas en réalité des observations, mais des événements célestes calculés à l’avance. Ces calculs se sont habituellement trouvés être corrects quand ils ont été vérifiés par des astronomes modernes. Par exemple, le VAT 4956 rapporte une éclipse de la lune qui est arrivée le 15ème jour du mois de Sivan. Les astronomes avaient calculé cette éclipse au moyen de leur connaissance des cycles des éclipses tous les 18 ans et qui est désigné dans le texte sous le nom de atalu Sin ce qui signifie "l'éclipse lunaire calculée". Ils ont probablement ajoutés ces mots (le texte est quelque peu endommagé) : sa etelik (LU), "qui n'a pas eu lieu," c'est-à-dire, qui a été invisible à Babylone. Cela a été confirmé par des calculs modernes. L'éclipse a eu lieu le 4 juillet, 568 av. J. C. (du calendrier Julien), mais comme cette éclipse a commencé l'après-midi ce n'était pas visible de Babylone.

 

Le fait que ces tablettes incluaient "des observations" qui étaient en fait des calculs, et particulièrement les indications si l'événement prévu n'était pas arrivé, jouent fortement en défaveur d’une modification faite par des scribes plusieurs centaines d'années après pour altérer l’histoire contenue dans ces tablettes. Si le but des scribes était d’altérer le compte-rendu historique et si les événements décrits n’avaient pas été observés, logiquement ils ne les auraient pas laissés sur la tablette. Un pur copiste, d'un autre côté, copie tout simplement l’intégralité, les erreurs comme le reste. Cela inclut dans son travail, la traduction des originaux vers d'autres langues ou la mise à jour du vocabulaire puisque la langue de départ a évolué à travers les siècles.

 

Que les observations enregistrées par le VAT 4956 soient exactes peut être prouver par le fait que toutes (sauf une ou deux erreurs de scribes) s’adaptent à la même année. Cela n'aurait pas été le cas si les observations avaient été fausses. En outre, le Professeur Neugebauer, qui est cité dans le livre Compréhension, ne semble pas être  méfiant des informations contenues dans ses journaux, bien que le lecteur du livre Compréhension puisse en avoir l’impression d’après la citation qui est faite de cet auteur.

 

Deuxièmement, Compréhension déclare :

"Le fait est que la grande majorité des journaux astronomiques trouvés n’ont pas été écrits, durant l’époque Néo-Babylonienne ou sous les empires de la Perse, mais durant la période Séleucide (312-65 B.C.E.), bien qu'ils contiennent des données touchant aux périodes précédentes. Les historiens supposent qu'ils sont des copies de documents précédents".

 

Mais les historiens font bien plus que de juste "supposer" que ce sont des copies de documents précédents. Les premier des journaux datés reflètent fréquemment la lutte des copistes pour comprendre les documents antiques qu'ils copiaient, certains de ces documents ayant été cassés ou endommagés . Souvent ces documents employaient une terminologie archaïque que les copistes ont essayé de moderniser. C'est clairement visible sur le VAT 4956, aussi. Deux fois dans le texte le copiste a ajouté le commentaire "interrompu, effacé, en indiquant qu’il était incapable de déchiffrer un mot dans le texte qu'il copiait. Aussi, le texte reflète sa tentative de changer la terminologie archaïque. Mais a-t-il changé le contenu du texte en même temps ? Sur ce point Neugebauer et Weidner concluent :

" en ce qui concerne le contenu de la copie, il est bien sûr une reproduction fidèle de l'original."

 

Supposons que quelques données des trente observations complètes et enregistrées dans le VAT 4956 avaient été déformés par des copistes ultérieurs. Quelle est la possibilité que toutes ces observations "déformées" s’accordent sur la même année, c'est-à-dire la 37ème année du règne de Nebuchadnezzar ? Rappelez-vous que cette année est corroboré par les inscriptions royales, les documents d'affaires, les chroniques, Bérose et Ptolémée. Les erreurs accidentelles de cette sorte ne peuvent se recoupée dans une si grande mesure. Ainsi il n'y a aucune raison de douter que les observations originales ont été correctement préservées dans notre copie. L'énonciation vague que "des erreurs ait pu arriver," sans présenter la preuve qui soutienne cette affirmation, est simplement un vœu pieux.

 

Troisièmement, Compréhension déclare :

"Finalement, comme dans le cas de Ptolémée, bien que les informations astronomiques (comme elles sont maintenant interprétées et comprises) sur les textes découverts soit essentiellement précise, cela ne prouve pas que l'information historique l'accompagnant est précise. Même Ptolémée a employé la succession des règnes des rois antiques (comme il les a compris) simplement comme une structure dans laquelle placer ses données astronomiques, si de même, les auteurs (ou les copistes) des textes astronomiques de la période Séleucide auraient pu simplement insérer dans leurs textes astronomiques ce qui était alors accepté, ou "populaire", comme la chronologie de cette époque. Cette chronologie acceptée, ou populaire, a bien pu  contenir des erreurs aux points critiques rapportés plus tôt dans cet article".

 

Comme nous l’avons expliqué plus haut, Compréhension déclare que les copistes ultérieurs auraient pu falsifier les documents qu’ils copiaient, pour les adapter à leurs propres concepts de la chronologie babylonienne et de la Perse antique. De la même façon l'auteur de l’article du Réveillez-vous du 8 mai 1972 "Quand Babylone a-t-elle détruite Jérusalem ?" (P. 28-Anglais) imagine que les copistes auraient pu "insérer 'la trente-septième année de Nebuchadnezzar'" dans le journal  VAT 4956. Compréhension fait une accusation semblable. Est-ce que c'est une théorie plausible ?

 

VAT 4956 est datée du 1er Nisan de la 37ème année de Nebuchadnezzar au 1er Nisan  de sa 38ème année. Plus loin, presque tous les événements mentionnés dans le texte sont datés, avec le mois, le jour et la période du jour donné. Il est donné environ quarante dates de cette sorte dans le texte, quoique l'année, bien sûr, ne soit pas répétée à tous les endroits. Tous les journaux connus sont datés de la même manière. Pour changer les années dans le texte, les copistes auraient été forcés de changer le nom du roi actuel, parce que si la 37ème année de Nebuchadnezzar est tombée en 588/7 av. J. C, comme la Société l’affirme, il devait être mort plusieurs années avant 568/7 quand les observations de VAT 4956 ont été compilées. Est-il vraiment possible que des copistes de la période Séleucide se soient consacrés à un contrefaçon à si grande échelle ?

 

Considérons maintenant ce que l'on connaît de la chronologie "populaire" du temps de ces copistes, que l'on propose comme étant la base pour cette fraude délibérée. Diffère-t-elle en fait de ce que les documents babyloniens contemporains indiquent ?

La chronologie de Bérose pour la période Néo-Babylonienne a été publiée pendant la période Séleucide et représente évidemment le concept  "populaire" de la chronologie Néo-Babylonienne. Les données de Bérose pour les règnes des rois Néo-Babylonien placent la 37ème année de Nebuchadnezzar en 568/7 av. J. C., comme le fait VAT 4956. Ce qui est plus important, c’est qu’on a démontré que la chronologie Néo-Babylonienne de Bérose, est en accord complet avec la chronologie donnée par beaucoup de documents contemporains de l’ère Néo-Babylonienne comme des chroniques, des inscriptions royales, des documents d'affaires et des documents Egyptien de l’époque (voir ci-dessous). "La chronologie populaire" Néo-Babylonienne de l'ère Séleucide, alors, était une chronologie vraie et correcte et les copistes n’avait pas besoin de changer les documents antiques pour les adapter. La théorie comme quoi ils ont falsifié ces documents, est donc sans fondement.

 

La Société emploie le journal astronomique Strm. Kambys.400 pour fixer 539 av. J. C. pour la chute de Babylone. L’article dans le livre Compréhension ne le précise pas. Au contraire, aux pages suivantes Compréhension rejète toutes les preuves astronomique parce qu’elles soutiennent la date 587 av. J. C. comme date la destruction de Jérusalem.

 

Si la critique de la Société sur les journaux astronomiques était valable, elle s'appliquerait aussi à Strm. Kambys.400. Tout comme le journal astronomique VAT 4956, c'est une copie d'un original. En fait, il peut à peine être nommé une copie. L'expert des textes astronomiques, F. X. Kugler, a déterminé dès 1903 que cette tablette est en partie seulement une copie. Le copiste travaillait à partir d'un texte défectueux et a donc essayé de remplir les trous du texte par ses propres calculs. Ainsi seule une partie de Strm. Kambys.400 contient de vraies observations. Le reste est composé de compléments effectués par un copiste assez peu qualifié d'une période beaucoup plus récente. Kugler a fait remarquer que

"pas un des textes astronomiques que je connaisse offre autant de contradictions et d’énigmes non résolues que Strm. Kambys.400." Néanmoins, le texte définit 539 av. J. C. et la Société l'utilise. C'est tout à fait approprié, parce que ce texte est soutenu par beaucoup d'autres évidences.

 

Au contraire, VAT 4956 est un des meilleurs journaux préservés et établit la 37ème année de Nebuchadnezzar en 568/7 av. J. C. Bien que ce soit aussi une copie postérieure, les experts reconnaissent que c'est une reproduction fidèle de l'original. On peut donc remonter de la première année du règne de Nebuchadnezzar, en comptant les divers rois de Babylone, et arriver en 539 av. J. C. Son règne est fixé par plusieurs autres dates astronomiquement confirmées. Mais la Société rejette les journaux astronomiques en général et VAT 4956 en particulier; d'autre part elle est forcée d'accepter le plus problématique, Strm. Kambys.400. Sûrement il serait difficile de trouver un exemple plus saisissant de sa malhonnêteté.

 

Le règne de Shamashshumukin

Il existe un document relativement nouveau établissant fermement que la 1e année de règne de Nabopolassar était 625/4 av. J. C. Ce document couvre les règnes des rois babyloniens jusqu'à l’ère Néo-Babylonienne avec le premier roi de cette période, Nabopolassar. Notez qu'une date astronomique datée av. J. C. s’exprime en nombres négatifs et qu'une année zéro est insérée entre 1 av. J. C. et 1 de notre ère., ainsi 652 av. J. C. s’écrit -651.

 

Dans un article publié en 1974, le Professeur Abraham J. Sachs mentionné ci-dessus, considéré comme étant une autorité pour les journaux astronomiques, donne une brève présentation d'un d’entre eux. En mentionnant que le plus vieux le journal contient des observations de l'année 652 av. J. C., il explique comment il a été capable de fixer sa date :

"J'ai constaté que le contenu astronomique était si juste pour que cette date soit pratiquement certaine. Cela a été un grand soulagement quand j'ai été capable de confirmer la date en harmonisant une remarque historique du journal avec une déclaration correspondante à propos de -651 dans une chronique historique bien datée".

 

Dans une lettre, on a posé au Professeur Sachs les questions suivantes :

Quelle information dans le journal rend la date -651 pratiquement certaine ?

Quelle sorte de remarque historique dans le journal correspond à une déclaration dans la chronique bien datée ?

 

Dans sa réponse, le Professeur Sachs a inclus les informations sur le journal en question, BM 32312 et a ajouté les informations qui ont entièrement répondu aux questions. Le contenu astronomique du journal établit clairement l’année 652/1 av. J. C. comme l’année où les observations ont été faites. Sachs a écrit :

"Les événements astronomiques préservés (la dernière visibilité de Mercure à l'est derrière le Poisson, la dernière visibilité de Saturne derrière le Poisson, tous les deux autour du 14ème du mois I; le point stationnaire de Mars dans le Scorpion le 17ème du mois I; la première visibilité de Mercure dans le Poisson le 6ème de mois XII) déterminent cette date unique".

 

De façon intéressante, il ne peut pas être affirmé que des copistes ultérieurs ont inséré le nom et les dates du roi mentionné, parce qu'ils ont été enlevés. Ces données peuvent être fournies à cause d'une remarque historique dans le journal. Pendant le 12ème mois 12, le 27ème jour, le journal déclare que le roi de Babylone a été impliqué dans une bataille s’étant produite dans un lieu appelée Hirit. Heureusement, cette bataille est aussi mentionnée dans une chronique babylonienne bien connue.

La chronique s’appelle "la chronique Akitu," BM 86379, qui couvre une partie du règne de Shamashshumukin, particulièrement ses cinq dernières années (de la 16ème à la 20ème). Shamashshumukin était l’avant dernier roi de Babylone avant que les rois Néo-Babylonien commencent à régner. La bataille  d’Hirit est datée de sa seizième année :

La seizième année de Shamash-shuma-ukin... Le vingt-septième jour d'Adar [le 27ème jour du 12ème mois !] les armées d'Assyrie et de Akkad ont lutté à Hirit. L'armée d'Akkad a quitté le champ de bataille et a subi une défaite majeure.

 

Incidemment, cette chronique montre que les prêtres babyloniens qui ont enregistré ces informations n'ont pas supprimés une défaite majeure, en contraste avec les Assyriens.

Les événements astronomiques décrits dans le journal fixent la bataille d’Hirit le 27 Adar en 651 av. J. C., au milieu du mois de mars environ. La "chronique d’Akitu" montre que cette bataille pris place ce jour (le 27 Adar) de la 16ème année de Shamashshumukin. Ainsi la 16ème année de Shamashshumukin était 652/1 av. J. C. Son règne entier de 20 années, peut être alors daté de 667 à 648 av. J. C. C'est la manière dont les historiens ont daté le règne de Shamashshumukin (voir Compréhension, Vol. 1, p. 453) et c'est pourquoi le Professeur Sachs a conclu sa lettre en disant :

"Je dois peut-être ajouter qu’on a jamais douté de la chronologie absolue des années du règne de Shamash-shuma-ukin mais qu'elle a été seulement confirmé de nouveau par ce journal astronomique".

 

On connaissait le règne de Shamashshumukin, par exemple, par le canon de Ptolémée qui lui donne 20 années et 22 années pour son successeur Kandalanu. Ensuite Nabopolassar, le père de Nebuchadnezzar, a succédé à Kandalanu sur le trône. Ces chiffres sont en accord complet avec des sources cunéiformes antiques. Des documents d'affaires, aussi bien que la "Chronique d’Akitu" et la liste des rois d’Uruk," montrent que Shamashshumukin a régnée pendant 20 années et que de la première année de Kandalanu à la première année de Nabopolassar s’est écoulée une période de 22 années.

 

Le journal BM 32312, corrobore alors de nouveau la chronologie de l’époque Néo--Babylonienne :

 

ROIS BABYLONIENS                  DURÉE DE RÉGNÉ             DATES AV. J. C.
Shamashshumukin                   20 années                      667 - 648
Kandalanu                              22 années                      647 - 626
Nabopolassar                          21 années                      625 - 605
Nebuchadnezzar                      43 années                      604 - 562
Evil-merodach                          2 années                       561 - 560
Neriglissar                                4 années                      559 - 556
Labashi-Marduk                         3 mois                         556
Nabonide                                17 années                      555 – 539
 
Le journal confirme la liste des roi de Ptolémée, aussi bien que beaucoup d'autres données. Un changement de la 18ème année de Nebuchadnezzar de 587 à 607  av. J. C. changerait aussi la 16ème année de Shamashshumukin de 652 à 672 av. J. C. Mais le journal BM 32312 rend un tel changement impossible. Et, comme on l’a déjà dit, personne ne peut prétendre que des copistes ultérieurs ont insérés "la 16ème année de Shamashshumukin" dans ce journal, parce que le texte est endommagé à ce point et cette donnée a disparue. Les informations historiques exceptionnelles de ce texte, répétées dans la "Chronique d’Akitu," fixe le journal à la 16ème année de Shamashshumukin. Ce journal, donc, peut être considéré comme un témoin indépendant, qui soutient l'authenticité des dates données dans VAT 4956 et d'autres journaux.

 

Un article de Compréhension, Vol. 1,à  la page 453, (anglais) admet que les historiens ont depuis longtemps daté les règnes des rois de la période Pré-Neo-Babylonienne en déclarant :

Selon l’Assyriologue D. J. Wiseman, une partie de la Chronique babylonienne, couvrant la période du règne de Nabu-nasir à celui de Shamash-shum-u-kin (une période datée par les historiens profanes de 747 à 648 av J. C.), est 'une copie faite dans la vingt-deuxième année de Darius... à partir d'un texte plus vieux et endommagé'.

 

L’argumentation après cette citation essaye de faire croire que la simple possibilité que certaines des données puissent avoir été changées est assez suffisante pour rendre toutes les données suspectes. Compréhension ne mentionne pas que beaucoup de tablettes d'affaires de l’époque mentionnées plus haut soutiennent entièrement les textes historiques et astronomiques. Puisque tous les textes s'appuient les uns sur les autres, une preuve pour ou contre est ainsi une preuve pour ou contre tous les textes. La malhonnêteté scolastique de la Société est  évidente dans cet article, nulle part le livre Compréhension ne mentionne ces correspondances.

 

Les éclipses lunaires

Les données astronomiques que nous avons considérée jusqu'ici sont entièrement soutenues par d'autres observations astronomiques, qui sont expliqués ci-dessous. Une de ces observations est une éclipse lunaire qui a eu lieu en 621 av. J. C., qui est selon le canon de Ptolémée la 5ème année de Nabopolassar. Nabopolassar a régné 21 années, jusqu’à 605 av. J. C. l'année de sa mort et de l'accession au trône de Nebuchadnezzar. L’année 625/4 av. J. C. comme la 1ère année de Nabopolassar, est compatible avec ce qui a été expliqué au dessus en rapport avec Shamashshumukin. Si l'année d'accession de Nebuchadnezzar a été 605/4, donc sa 1ère année de règne complète a été 604/3 et sa 37ème année a été 568/7 av. J. C., ce qui  a été indépendamment établi par VAT 4956 et d'autres sources. Donc nous avons ici trois lignes de données indépendamment établies et astronomiquement confirmées qui prouvent que la 18ème année de Nebuchadnezzar a été 587/6 av. J. C., l'année de la destruction de Jérusalem.

 

Un des types les plus importants d'observations astronomiques se rapporte au modèle régulier des éclipses lunaires qui ont été découvertes par les astronomes babyloniens. Ces observations ont été enregistrées dans les enregistrements des éclipse lunaires connus comme les textes saros. Ils sont parmi les plus puissantes preuves contre la chronologie de la Société. Ils contiennent les enregistrements des observations consécutives d'éclipses lunaires ordonnés en groupes de 18 années. On a su dans les derniers temps babyloniens que les phénomènes lunaires observables se répètent à intervalles d'environ 18 ans et 11 jours. Ce cycle est devenu plus tard connu comme la période saros. Certains des textes saros enregistrent des éclipses lunaires aussi tôt que le 8ème siècle av. J. C., tandis que d'autres sont du 7ème, 6ème, 5ème et 4ème siècles av. J. C. Quatorze textes de ce type ont été brièvement décrits par le docteur Abraham Sachs dans son catalogue Late Babylonian Astronomical and Related Texts, LBART, Providence, Rhode Island, 1955, pp. xxxi-xxxii. Pendant plus de 400 ans, de la première année du règne de Nabonassar (747 av. J. C.) jusqu’ au 4ème siècle av. J. C., sont couverts par de telles dates d'éclipse, donnant de nombreuses dates absolues pendant cette période. De nouveau, ces descriptions souvent très détaillées d'éclipses lunaires offrent un remplaçant parfaitement satisfaisant des éclipses décrites par Ptolémée dans son Almagest. Elles contiennent assez d'information pour établir la chronologie absolue de cette période.

 

Durant le 8ème siècle av. J. C., les textes saros enregistrent les descriptions détaillées d'éclipses lunaires de six années différentes (748/7, 747/6, 731/0, 713/2, 703/2 et 702/1 av. J. C.). Pendant le 7ème siècle, les textes contiennent les descriptions d'éclipses lunaires, la plupart d'entre elles détaillées, d'environ 25 années différentes et le nombre d’éclipses du 6ème siècle sont d’environ 15-20.

 

Les textes enregistrant les éclipses lunaires de l’époque Néo-Babylonienne sont LBART 1418, 1419, 1420 et 1421 dans le catalogue de Sachs. D’entre celles-ci, les trois dernières contiennent les descriptions détaillées d'éclipses lunaires. Les observations sont datées, avec les noms des rois et les années de leur règne et fournissent les dates absolues suivantes :

 

ROI                                       ANNÉE                               DATE AV. J. C.
Nabopolassar                   15th                            611/0
                                     17th                            609/8
Nebuchadnezzar               1st                              604/3
                                     12th                            593/2
                                     13th                            592/1
                                     14th                            591/0
                                     15th                            590/89
                                     30th                            575/4
                                     31st                            574/3
                                     32nd                           573/2
                                     41st                            564/3
                                     42nd                           563/2
Nabonidus                          1st                           555/4

 

LBART 1419 couvre  la période entière de la 17ème année de Nabopolassar (609/8 av. J. C.) à la 18ème année d'Artaxerxes (447/6 av. J. C.). Ce texte contient les rapports détaillés d'éclipses lunaires consécutives à intervalles de 18 ans, sans interruptions, du commencement à la fin de cette période. Ces observations sont datées par les années du règne et les noms des rois. Cette tablette seule fournit un réseau complètement fiable de dates absolues pendant cette période, et fixe la longueur totale de l’ère Néo-Babylonienne et établit la chronologie absolue de la période. On donne les dates absolues suivantes à intervalles de 18 ans dans ce texte :

 

ROI                                        ANNÉE                           DATE AV. J. C.
Nabopolassar                    17th                         609/8
Nebuchadnezzar                14th                         591/0
Nebuchadnezzar                32nd                         573/2
Nabonidus                          1st                         555/4
Cyrus                                2nd                         537/6
Darius                                3rd                         519/8
Darius                              21st                         501/0
Xerxes                               3rd                         483/2
Xerxes                              21st                        465/4
Artaxerxes                         18th                        447/6
 
Ces observations se réfèrent aux éclipses lunaires, le même type d'observations que ceux enregistrés par Ptolémée dans son Almagest. Quand nous comparons la poignée d'observations décrites par Ptolémée de ces trois siècles, avec le grand nombre d'observations trouvées sur ces tablettes cunéiformes de la même période, comme les journaux et les textes saros, il est évident que la chronologie absolue de cette période est fermement établie même sans l'aide des observations de Ptolémée.

 

Les textes saros fournissent au moins quatre lignes indépendantes de preuve de la longueur de la période Néo-Babylonienne. Tous les quatre d'entre elles donnent une date absolue du règne de Nebuchadnezzar et confirment que sa 18ème année, quand Jérusalem a été détruite, était 587/6, pas 607 av. J. C.

 

Il est maintenant évident d’imaginer pourquoi une affirmation qu’une indication individuelle d’éclipse lunaire peut être confondue avec une précédente est simplement fausse. Puisque les cycles de 18 ans des éclipses ne sont pas exactement de 18 ans, mais de 18 ans et 11 jours, les éclipses ne sont pas répétées le même jour dans le calendrier. Le modèle se déplace graduellement en avant à chaque intervalle de 18 ans et ne peut être répété avant environ 600 années. Donc il est impossible de confondre une éclipse précédente avec une postérieure.

 

Ainsi il y a une liste continue de rois, liés aux observations astronomiques, qui se synchronisent parfaitement avec les dates données par toutes les méthodes mentionnées ci-dessus. Notez bien que dans la dernière table on donne la 2ème année de Cyrus comme 537 av. J. C., en harmonie avec les propres chiffres de la Société.

 

Voici la liste complète des rois Néo-Babylonien obtenus par une combinaison de l'histoire profane et biblique :

 

ROIS NEO-BABYLONIEN          DURÉE DE RÈGNE         DATES AV. J. C.
Nabopolassar                        21 années                   625 - 605
Nebuchadnezzar                    43 années                   604 - 562
Evil-merodach                        2 années                    561 - 560
Neriglissar                              4 années                   559 - 556
Labashi-Marduk                       3 mois                      556
Nabonide                              17 années                  555 - 539

 

Pour montrer un autre exemple de la manière dont les éclipses lunaires peuvent établir des dates du passé, regardons de nouveau une éclipse lunaire mentionnée dans le canon de Ptolémée. Cette éclipse a été astronomiquement datée en 621 av. J. C. et Ptolémée associe à la 5ème année de Nabopolassar. Almagest déclare :

"Morn. 6,22; Dig. 2 1/2; cinquième année de Nabopolassar."

Cela établit la 1ère année de Nabopolassar à 625/4 av. J. C.

 

Selon Ptolémée et un certain nombre d'autres sources Nabopolassar a régné 21 ans, donc sa dernière année était 605/4 av. J. C. C'était aussi l'année d'accession au trône de son fils Nebuchadnezzar et donc la 1ère année de Nebuchadnezzar était 604/3 et sa 37ème année était 568/7 av. J. C., comme il a été établie dans le journal astronomique VAT 4956.

 

Un chronologiste biblique du 19ème siècle a décrit les paramètres mesurables associées aux éclipses :

"Les éclipses sont justement estimées comme les données les plus sûres et les plus infaillibles de la Chronologie : car elles peuvent être calculés avec une grande exactitude dans le passé comme dans le futur; et il y a une telle variété des circonstances distinctes de temps et de lieu où on les a vus; ainsi que la durée, le commencement, le milieu, ou la fin de chaque éclipse et la quantité, ou le nombre d’éclipses référencées; qu'il n'y ait aucun danger de confondre deux éclipses entre-elles, quand les circonstances de celles-ci sont décrites avec un degré tolérable de précision. [A New Analysis of Chronology and Geography, William Hales, vol. 1, 1830, pp. 72-3]".

 

En gardant ces choses en mémoire, notez comment la Tour de Garde du 15 mars 1969, pages 187 (Anglais), a essayé de discréditer la datation de l’éclipse de 621 av. J. C., et aussi le livre Aide, page 331. Dans un article sur les éclipses lunaires, Aide déclare :

La fréquence des éclipses lunaires ne donne pas un grand poids à ce type de confirmation. Par exemple, alors qu'une éclipse lunaire de 621 vant J. C. (du 22 avril) est employée comme preuve de la justesse de la date Ptolémaïque pour la cinquième année de Nabopolassar, une autre éclipse pourrait être citée vingt ans plus tôt, en 641 avant J. C. (du 1 juin), qui correspondrait avec la date que notre chronologie indique comme la cinquième année de Nabopolassar. Cette éclipse précédente était totale (c'est-à-dire, de 12 degrés ou plus) en comparaison avec celle plus partielle de seulement 1.6 degrés en 621 avant J. C. - Oppolzer’s Canon of Eclipses, pp. 333, 334.

 

C’est justement une preuve que l'éclipse n'a pas pu avoir lieu en 641 av. J. C., car c'était "une éclipse totale de 12 degrés," tandis que Ptolémée a enregistré une éclipse partielle de 2 1/2 degré, en accord avec le degré cité par le livre Aide pour l'éclipse de 621 av. J. C. Pour preuve que  l'argument de la Société n’était pas correct, il a été abandonné  dans l’article équivalent sur les éclipses lunaires de la page 455 du livre Compréhension, Vol. 1 (Anglais). Les auteurs de La Tour de Garde et des articles du livre Aide étaient si ignorants sur ce qu'ils écrivaient qu'ils auraient mieux fait de ne rien écrire.

 

Cet exemple montre la véracité de ce que le savant Biblique E. R. Thiele a écrit sur les éclipses enregistrées dans le canon de Ptolémée :

"Il donne les détails concernant des éclipses avec une telle précision que cela ne laisse aucun doute pour identifier exactement le phénomène particulier mentionné, rendant ainsi possible des vérifications les plus précises." [The Mysterious Numbers of the Hebrew Kings, p. 44]

 

La synchronisation avec l’histoire égyptienne 

L’histoire Néo-Babylonienne se synchronise très bien avec l'histoire égyptienne. On peut donner trois exemples par rapport à la Bible, 2 Rois 23:29 (où le Pharaon Nechoh et le Roi Josias apparaissent), Jérémie 46:2 (Nechoh, Nebuchadnezzar et Jehoiakim y apparaissent) et Jérémie 44:30 (le Pharaon Hophra, Zedekiah et Nebuchadnezzar y sont notés). Un quatrième exemple vient d’un texte cunéiforme, BM 33041, qui se réfère à une campagne contre Amasis, le roi de l'Égypte, dans la 37ème année du règne de Nebuchadnezzar. Ce texte est mentionné dans le livre Aide, la page 326, le paragraphe 8 (Anglais) et le livre Compréhension, au sommet de la page 453 (Anglais). La chronologie de la 26ème dynastie d'Égypte a été fermement établie selon des documents historiques contemporains, des inscriptions, des journaux astronomiques et le témoignage d'historiens antiques. Les preuves en sont complètement indépendantes de celles données pour d’autres royaumes. Les rois ont régné selon les périodes suivantes :

 

ANNEES DE REGNE                              ANNÉE                    DATES AV. J. C.

Psammetichus I                              54                      664 - 610
Nechoh II                                      15                      610 - 595
Psammetichus II                              6                       595 - 589
Apries (= Hophra)                           19                       589 - 570
Amasis                                          44                      570 - 526
Psammetichus III                              1                      526 - 525   

Conquête de Égypte par Cambyses                Mai - Juin 525 
 
Est-ce que cette chronologie s’accorde avec celle de l’ère Néo-Babylonienne ou avec la chronologie de la Société Watchtower ? La Société est totalement silencieuse sur l'histoire de cette période. Pas un mot n’est dit dans l’article "sur la Chronologie égyptienne" aux pages 450-1 du livre Compréhension, Vol. 1, ni dans le livre Que ton Royaume Vienne. Examinons les Saintes Écritures mentionnées ci-dessus :

 

2 Rois 23:29 : Dans les jours [de Josias] le Pharaon Nechoh le roi d'Egypte s'en alla contre le roi d'Assyrie près de la rivière Euphrate et le Roi Josias est allé à sa rencontre; mais il est mort à Méguiddo aussitôt qu'il l'a vu.

 

Ici il est clairement montré que le Roi Josias est mort pendant le règne du Pharaon Nechoh. Selon la Société Josias est mort en 629 av. J. C. (Aide, p. 968; Compréhension, Vol. 2, p. 118 - Anglais). Mais le règne de Nechoh n'a commencé que 19 ans plus tard, en 610 av. J. C. Donc Josias n'a pas pu mourir en 629 av. J. C. La  date de la mort de Josias généralement admise par la chronologie Néo-Babylonienne est 609 av. J. C., ce qui est compatible avec le tableau ci-dessus. Jehoiakim était le fils de Josias, l'année d'accession au trône de Nebuchadnezzar a été 605 av. J. C., la 4ème année de Jehoiakim.

 

Jérémie 46:2 : Concernant l'Égypte, à propos de la force militaire du Pharaon Nechoh le roi d'Égypte, qui se trouvaient près du fleuve Euphrate à Carchemish, que vainquit Nebuchadnezzar le roi de Babylone dans la quatrième année de Jehoiakim le fils de Josias, le roi de Juda.

 

La Société place cette bataille en 625 av. J. C., ce qui ne peut être harmonisé avec le tableau ci-dessus. Mais si cette bataille a eu lieu 20 ans plus tard, en 605 av. J. C., elle est en harmonie avec le règne de Nechoh, 610-595 av. J. C.

 

Jérémie 44:30 : Voilà ce que Jéhovah a dit : ' Voici je donne le Pharaon Hophra, le roi d'Égypte, en la main de ses ennemis et dans la main d'entre ceux qui recherchent son âme, de même que j'ai donné Sédécias le roi de Juda dans la main de Nebuchadnezzar le roi de Babylone, son ennemi et celui qui recherchait son âme '.

 

Ces mots ont été prononcés peu de temps après la destruction de Jérusalem, quand le peu de Juifs qui restaient, s'étaient enfuis en Égypte. En ce temps-là l'Égypte était gouvernée par le Pharaon Hophra, ou Apries, comme il est nommé par Hérodote. Si Apries a gouverné l'Égypte au temps où les Juifs se sont enfuis là-bas, cette désolation ne peut pas être datée en 607 av. J. C. parce qu'Apries n'a pas commencé à régner avant 589 av. J. C. Les dates données pour le règne d'Apries dans la tableau sont parfaitement compatibles avec 587 avant J. C. comme date pour la destruction de Jérusalem.

 

Finalement, la tablette cunéiforme BM 33041 mentionne une bataille de Nébuchadnezzar contre l'Égypte lors de sa 37ème année. Bien que la tablette soit bien endommagée, le texte restant qui donne une partie du nom du roi ne peut s’accorder qu’avec le nom Amasis. La 37ème année de Nebuchadnezzar est une date astronomiquement confirmée, l’année 568/7 av. J. C. est compatible avec le tableau des rois Égypte, contrairement à la date de la Société qui est 588/7 av. J. C.

Il est de nouveau visible de quelle manière l’histoire profane et biblique sont en accord et ne sont pas en accord avec la chronologie de la Société.

 

L’espérance de vie et la chronologie Néo-Babylonienne

Nous avons vu que la chronologie de la Société Watchtower exige d’ajouter vingt années supplémentaires à la chronologie Néo-Babylonienne. Cela crée en fait un sérieux problème en ce qui concerne l'âge de certaines personnes lors de leur décès. Le problème est illustré par la déclaration suivante du livre Compréhension, Vol. 2, p. 457, (Anglais) sous "Nabonide" : Les tablettes cunéiformes de la huitième année de Nebuchadnezzar (Nisan 617-Nisan 616 Avant J. C.) parlent d’un certain Nabu-na'id comme l'une des personnes "qui dirigeait la ville," et quelques historiens croient que c'est ce même Nabonid’ qui est plus tard devenu roi. Cependant, cela signifierait que Nabonide était un très jeune homme quand il a été placé dans cette position administrative et cela le rendrait extrêmement âgé lors de la chute de Babylone, environ 77 années plus tard (539 av J. C.).

 

Si ces deux Nabonide sont le même homme, il devait avoir environ cent ans en 539 av. J. C., car il est peu raisonnable de croire que l'on aurait désigner comme responsable de la ville entière à moins de 20 ans. L'auteur du livre Compréhension ne se rend pas compte comment est dérangeante cette information pour les affirmations de la Société sur la chronologie Néo-Babylonienne. Le même problème se produit quand nous examinons les âges d'autres personnes mentionnées dans les divers enregistrements babyloniens.

 

Par exemple, selon la stèle trouvé à Harran, Nabonidus H1, B, Adda-Guppi, la mère de Nabonide, est née dans la 20ème année du roi assyrien Ashurbanipal, 649/8 av. J. C. Lors de la troisième année du fils d'Ashurbanipal, Assur-etillu-ilani, elle s'est déplacée de Harran à Babylone et a servi sous divers rois babyloniens jusqu'à sa mort dans la neuvième année de Nabonide, en 547/6 av. J. C. Elle est morte à 101 ou 102 ans.

 

Si nous devons ajouter 20 années à la période Néo-Babylonienne, pour nous accorder avec la chronologie de la Société, Adda-Guppi avait 121 ou 122 années quand elle est morte. Mais c'est peu raisonnable. Cela réduit aussi le problème de Nabonide mentionné ci-dessus, parce qu'il devait seulement avoir 80 ans en 539 av. J. C et non 100 ans. Rappelez-vous que les documents historiques disent qu'il menait les armées de Babylone à cette époque.

 

Il y a d’autres personnes qui apparaissant dans les documents d'affaires et administratifs de la période Néo-Babylonienne qui devait avoir bien plus de cent ans quand ils sont morts, si la chronologie de la Société est correcte. Beaucoup d'entre eux peuvent être suivis texte après texte pendant presque toute la période entière, parfois même jusque dans la période Perse. Nous constatons que certains de ces personnes - des hommes d'affaires, des esclaves, des scribes - devaient avoir 80 ou 90 ans ou plus à la fin de leurs carrières. Ils devaient toujours être actif dans leurs métiers à plus de 110 ans, si la chronologie de la Société est correcte.

 

Voici quelques exemples :

 

Un scribe nommé Apla, le fils de Bel-iddina, apparaît pour la première fois dans un texte daté à la 28ème année de Nebuchadnezzar (577 av. J. C.). Ensuite, son nom est reproduit dans beaucoup de textes datés des règnes de Evil-merodach, Neriglissar, Nabonide, Cyrus, Cambyses et Darius. Le dernier texte qui mentionne son nom vient de la 13ème année de Darius, en 509 av. J. C. Ce scribe peut être suivi sur une durée de 68 années, de 577 à 509 av. J. C. L’assyriologue Russe M. A. Dandamaev a fait cette remarque : "il devait avoir, au moins, vingt ans quand il est devenu scribe. Même si nous supposons qu'Apla est mort la même année où il a été mentionné pour la dernière fois ou juste après, il a du vivre environ 90 années".

 

Mais si nous devons ajouter 20 années à la période Néo-Babylonienne, non seulement nous devons augmenter l'âge d'Apla à 110 ans, mais nous devons en conclure qu'il était toujours actif comme scribe à cet âge avancé. Vraiment, est-ce  raisonnable ?

 

Un autre exemple est Iddina-Marduk, le fils d'Iqisha, de la famille de Nur-Sin. Son nom apparaît pour la première fois dans un texte daté de la huitième année de Nebuchadnezzar (597 av. J. C), où il est engagé dans l'achat d'esclaves. Il est resté  dirigeant de ses affaires pendant une durée d'environ 70 années. Il figure dans beaucoup de documents datés des règnes de Nebuchadnezzar, Evil-Merodach, Neriglissar, Nabonide, Cyrus et Cambyse, la dernière fois qu’il apparaît dans un texte c’est lors de la troisième année de Cambyse, en 527 av. J. C. Même si nous supposons qu'il avait seulement 20 ans quand il apparaît pour la première fois dans les tablettes comme dirigeant, il a dû avoir 90 ans ou plus au moment de sa mort.

 

De nouveau, si nous ajoutons 20 années à la chronologie Néo-Babylonienne, son âge lors de sa dernière apparition dans les textes, passe à au moins 110 ans, alors qu’il était toujours actif comme dirigeant de sa société.

 

La Bible, aussi, ajoute son témoignage. Aggée 2:1-4 montre que durant la 2ème année de Darius (520/19 av. J. C.), certains des Juifs qui construisaient le temple à Jérusalem était assez vieux pour avoir connu le temple "dans son ancienne gloire," avant qu'il n'ait été détruit en 587 av. J. C. Même si ces Juifs avaient seulement 10 ou 15 ans en ce temps-là, ils en avaient maintenant 80 ou plus. Mais si la destruction de Jérusalem s’est produite en 607 av. J. C., ces hommes avaient au moins 100 ans en 520/19 av. J. C. Est-il  vraiment probable que des hommes centenaires reconstruisirent le temple ?

 

Est-il probable que des personnes de la période Néo-Babylonienne vivaient couramment jusqu’à 100, 110 ou même 120 ans ? L’assyriologue Russe M. A. Dandamaev a examiné les espérances de vie des personnes de la Babylonie du septième au quatrième siècle av. J. C., utilisant des dizaines de milliers de textes d'affaires et administratifs comme base pour sa recherche. Il en conclue que la durée de vie moyenne des personnes de l’époque n'était pas différente de maintenant. Dans son article Dandamaev se réfère au Psaume 90:10 : "quant aux jours de notre vie, ils sont de soixante-dix ans. Ou si il y a de la vigueur, quatre-vingts ans." Ces paroles étaient aussi véridiques lors de la période Néo-Babylonienne qu'elles le sont aujourd'hui.

 

Par conséquent, les âges élevés que produit la chronologie de la Société en datant la destruction de Jérusalem en 607 au lieu de 587 av J. C. fournissent une autre preuve à charge contre la chronologie de Société Watchtower.

 

Quelques autres points

Que ton Royaume Vienne a cité à le Professeur Campbell sur les pièges que l’on peut rencontrer quand on fait de la datation historique, à la page 187 (Anglais), il déclare :

"En comprenant évidemment de tels faits, le Professeur Édouard F. Campbell Jr., a présenté un tableau, incluant la chronologie Néo-Babylonienne, avec cet avertissement : "il va de soi que ces listes sont temporaires. Plus on étudie la complexité des problèmes chronologiques dans le Proche-Orient antique, moins on est incliné à penser que l’on peut présenter une chronologie définitive. Pour cette raison, le terme environ sera plus largement employé que cela était auparavant."

 

Cela semble être un témoignage puissant comme quoi la chronologie Néo-Babylonienne n'est pas nécessairement bien établie. Mais le livre Que ton Royaume Vienne déforme les propos du Professeur Campbell. Concernant cela Campbell a déclaré :

"...Je suis inquiété par l'utilisation faite de... mes listes chronologiques par la Société Watchtower. Je crains que des personnes sérieuses s'accrochent à de petits problèmes pour en arriver à soutenir ses conclusions préconçues. Il n'y avait absolument aucune intention de suggérer qu'il y ait une dérive [dans nos tableaux] d’au moins vingt années pour les dates se rapportant à Babylone et à Juda... la date 587-6 peut être approximative à peu près d’une année, tandis que la date 597 est une des dates les plus sûres de notre répertoire chronologique entier".

 

La date 597 av J. C. est celle de la première déportation de Jérusalem, quand Jehoiachin a été envoyer en captivité. Le coauteur du docteur Campbell, le docteur Freedman a déclaré :

"C'est une des périodes les mieux connues du monde antique et nous pouvons être sûrs que les dates soient correctes à une année près et beaucoup de dates sont précises au jour et au mois près. Cela ne soutient donc pas les commentaires ou les jugements faits par la Société Watchtower qu’elle base sur une déclaration de notre incertitude quand aux dates. Ce sue j'avais spécifiquement en mémoire c’était le désaccord parmi les savants pour savoir si la chute de Jérusalem doit être datée de 587 ou 586. Les savants ne sont pas d'accord sur ce point et malheureusement nous n'avons pas la chronique babylonienne pour cet épisode comme nous l’avons pour la prise de Jérusalem en 597 (cette date étant maintenant exactement fixée). Il s’agit seulement d’un débat sur une année environ pour la plupart (587 ou 586), donc cela ne concerne pas le point de vue des Témoins de Jéhovah qui veulent apparemment réécrire l'histoire entière de l’époque et changer plutôt radicalement les dates. Il n'y a aucune garantie pour cela".

 

Que ton Royaume Vienne déclare (p. 188 - Anglais) que Josèphe affirme, dans son 1er et 2ème travail, que Jérusalem a été désolé pendant 70 ans. Cependant il oublie le fait bien connu, qu'il a déclaré que cette période était de cinquante ans dans son 3ème et dernier travail. Son dernier travail contient évidemment les corrections de ses travaux précédents.

 

Que ton Royaume Vienne déclare aussi (p. 188 - Anglais) que Théophile montre que les 70 années ont commencé avec la destruction du temple après que Sédécias ait régné 11 années. Mais il oublie de mentionner que Théophile suit en fait la version grecque de la Septuagint , qui n'est pas en accord avec le texte hébreu Massorétique sur cette chronologie. Beaucoup d’autres auteurs Chrétiens des premiers siècles ne sont pas en accord avec Théophile. Il semble évident que ces auteurs n'ont pas eu accès aux sources faisant autorité et donc que les informations qu’on peut tirés de leurs écrits doivent être évalués à la lumière de sources plus anciennes.


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Note en bas de page

[1] De façon intéressante, le livre Babylone  p. 184 (Anglais) , déclare que Nabonide est monté sur le trône immédiatement après Labashi-Marduk, impliquant un règne de 36 ans pour Nabonide. C'est en conflit avec les historiens qui lui assignent 17 années ainsi qu’avec les déclarations des Tour de Garde postérieures au livre. Le livre Aide déclare aussi cela à la page 1196 (Anglais) : "l'accession de Nabonide sur le trône a suivi l'assassinat de Labashi-Marduk, le fils de Neriglissar."


Pour un examen plus approfondi de ces questions, voir The Gentile Times Reconsidered par Carl Olof Jonsson. 

 

Par Alain Feuerbacher 

Tiré de http://www.geocities.com/osarsif/gentile2.htm

 

Source : http://tjrecherches.chez.com