JOHANNES GREBER

Johannes Greber (2 mai 1876 Wenigerath, Morbach - 31 mars 1944 New York) était un prêtre catholique allemand, qui réalisa des traductions du Nouveau Testament inspirées d'expériences de spiritisme.

 

Selon le récit de Johannes Greber, il rencontre en 1923 un jeune médium qui prétend que des esprits se manifestent par sa voix.

 

Intéressé par ce phénomène, ce prêtre organise régulièrement des séances de spiritisme avec l'aide de quelques paroissiens.

 

C'est ainsi que, durant plusieurs années, Johannes Greber pense recueillir des messages venant de l'au-delà et espère puiser "à la source" des explications concernant la Bible et le christianisme.

 

Ses investigations méthodiques et ses fréquents contacts avec des médiums lui attirent les foudres du tribunal ecclésiastique.

 

Le premier livre de J. Greber, Communication with the spirit World, relate ses expériences et d'autres similaires au XXe siècle, les lois qui régissent la communication des esprits avec le monde matériel, le spiritisme dans la Bible et les messages des esprits à propos des doctrines religieuses.


Ce livre est réédité en français en 2005, sous le titre : Le livre mystérieux de l'au-delà.

 

Les références à la traduction de Greber apparaissent plusieurs fois dans la Tour de Garde, jusqu’en 1976, après quoi ils ont cessé de l’utiliser comme source de référence, pour la répudier, finalement, en 1984.

 

La Société a finalement cessé de citer Greber comme référence en 1983, lorsque la rubrique suivante de Questions des lecteurs parut dans la Tour de Garde : Pourquoi, ces dernières années, La Tour de Garde n’a-t-elle plus utilisé la traduction de Johannes Greber, un ancien prêtre catholique  ?


Ce traducteur comptait sur le monde des esprits de Dieu pour l’éclairer sur la façon dont il devait traduire certains textes difficiles. Nous lisons en effet :  Sa femme, médium du monde des esprits de Dieu, servit souvent d’instrument pour transmettre, à son mari, le pasteur Greber, les réponses exactes provenant des messagers de Dieu. La Tour de Garde estime donc qu’il ne convient pas d’utiliser une version si étroitement liée au spiritisme - Deutéronome 18:10-2. (La Tour de Garde du 1er juillet 1983, p.31)

 

Dans la Tour de Garde du 15 février 1956, p. 110, 111, la Watch Tower fit référence à sa traduction du Nouveau Testament, copyrightée en 1937, dans laquelle il se présente comme suit (le périodique reproduit tel quel ses propos) :

"J'étais moi-même un prêtre catholique, et jusqu'à mes 48 ans, je n'ai jamais autant cru dans la possibilité de communiquer avec le monde des esprits de Dieu. Le jour vint, toutefois, quand j'ai involontairement pris mon premier pas vers une telle communication et vécu des choses qui me secouent dans les profondeurs de mon âme. (...) Mes expériences sont relatées dans un livre qui est apparu à la fois en allemand et en anglais et porte le titre Communication avec le monde des esprits : ses lois et son but". Plus loin, l'article dit: "Très clairement, les esprits dans lesquels l'ex-prêtre Greber croit l'aidèrent dans sa traduction."


Voici ce qu'elle déclara dans La Tour de Garde du 1er juillet 1983, p. 31, "Questions des lecteurs" : "Cette version a parfois été utilisée pour appuyer la façon dont les textes de Matthieu 27:52,53 et Jean 1:1 sont rendus dans la Traduction du Monde Nouveau et dans d'autres versions faisant autorité. Toutefois, comme l'indique la préface de l'édition de 1980 du Nouveau Testament de Johannes Greber, ce traducteur comptait sur le "monde des esprits de Dieu" pour l'éclairer sur la façon dont il devait traduire certains textes difficiles. La traduction des textes cités plus haut telle qu'elle apparaît dans la Traduction du Monde Nouveau repose sur une base solide et ne dépend pas de la version de Greber pour être valable. Nous ne perdons donc rien en cessant d'utiliser le Nouveau Testament de Greber."

 

On peut noter que la Watch Tower utilise dans la première phrase la voix passive ("a parfois été utilisée") sans qu'un complément d'agent n'apparaisse (qui aurait commencé par la préposition "par") : cela permet à l'organisation d'atténuer sa part de responsabilité dans l'utilisation de la version de Greber en n'apparaissant nulle part dans la phrase.

 

De façon trompeuse, elle cita ici la préface de l'édition de 1980 du Nouveau Testament de Greber pour justifier le fait qu'elle n'utiliserait plus sa traduction, puisque dans celle-ci, l'ex-prêtre expliquait le concours des esprits dans son travail; ainsi, la Watch Tower présenta ces informations comme si elles constituaient des faits nouveaux révélés tout juste trois années plus tôt.

 

Or, elle "oublie" de préciser qu'elle était parfaitement au courant de ce fait depuis des années, comme le prouve La Tour de Garde de 1956, citée plus haut.

 

En effet, Greber écrivait déjà dans son introduction à son édition de 1937.

 

Source : http://1formation.e-monsite.com